Pour les constructeurs automobiles, 2020 a été la saison de tous les maux. Pour le dire, il suffit de porter un regard sur le fait que durant cette période, la majorité d’entre eux ont fait face à l’effondrement des ventes et qu’en parallèle, ils ont dû régler des problèmes liés à des pratiques frauduleuses concernant les pièces détachées portant leur marque. Que ce soit à travers la souscription à une assurance auto pas chère, le choix du modèle ou de la source d’énergie, tous les moyens sont bons pour les automobilistes de réduire les dépenses liées à leur véhicule. Ainsi, inutile de préciser que pour le bien-être de leur portefeuille, ils sont bien nombreux à tomber sous le charme des pièces détachées à prix plus qu’attractif. Mais ce serait une erreur selon les constructeurs faisant valoir que dans la majorité des cas, un coût aussi intéressant ne peut signifier qu’une chose, la contrefaçon qui a vraisemblablement pris de l’ampleur en 2020. La prudence est de mise selon les constructeurs Selon les constructeurs, acheter des pièces détachées à bas coût est certes un moyen comme un autre pour les automobilistes d’économiser sur leur budget auto. Toutefois, ils s’accordent à dire que face à des offres un peu trop attractives, la prudence est de mise au risque d’en payer le prix fort en pensant à la contrefaçon. Ces derniers estiment en effet que désormais, cette pratique frauduleuse ne se limite plus à copier de simples accessoires comme les phares, les enjoliveurs ou les rétroviseurs, elle s’est aussi lancée dans la fabrication de certaines pièces maîtresses comme l’embrayage ou le système de freinage. Tout cela pour en venir au fait qu’étant contrefaits, ces produits laissent à désirer quant à leur qualité. Pour illustrer, un membre du conseil d’administration de Daimler a pris en exemple le cas des plaquettes de frein fabriquées à partir de sciure de bois qui ne pourront évidemment pas assurer leur fonctionnalité au risque d’exposer la voiture qui en sera équipée face à de graves accidents. Un malheureux aboutissement que les automobilistes pourront cependant éviter selon ce responsable énumérant les points cruciaux permettant d’éviter le pire : Faire attention aux prix trop attractifs ; Acheter sur des plateformes de confiance, ou directement auprès du constructeur. La contrefaçon gagne du terrain Pour les constructeurs, cet appel à la prudence n’est pas le fruit du hasard. Simplement parce qu’ils ont découvert que depuis l’année dernière, la contrefaçon des pièces détachées a pris de l’ampleur sur le marché européen et américain en pointant du doigt les pièces fabriquées au Moyen-Orient, en Asie, ou en Afrique du Nord. Et dans ce domaine tout indique que toutes les marques sont concernées, mais pour en avoir une vision plus précise, les analystes ont concentré leur regard sur les constructeurs qui ont d’ores et déjà communiqué des chiffres sur le sujet. Ce serait bien le cas pour Mercedes enregistrant à son actif plus de 500 perquisitions à travers le monde pour permettre au groupe de saisir 1,7 million de pièces contrefaites portant sa marque. Un chiffre largement en dessous de la réalité selon son conseil d’administration évoquant les obstacles engendrés par la crise sanitaire. Et puisque Daimler n’est pas le seul à publier des données, il faut également y ajouter Volkswagen qui s’est retrouvé dans la même galère en saisissant plus d’une centaine de faux produits portant son nom pour une valeur estimée à 6,5 millions d’euros.