Durant les 7 premiers mois de l’année, les parts de marché des voitures électrifiées en France se sont élevées à 17,98 %, avec 894 835 unités vendues. Il s’agit d’une progression remarquable sachant que sur la même période en 2019, elles n’ont représenté que 6,92 % du marché. Ce segment ne semble donc pas être affecté par la crise sanitaire. La transition vers les véhicules verts a-t-elle finalement démarré dans l’Hexagone ? Dans l’affirmative, les professionnels qui commercialisent des assurances auto devront multiplier les contrats spécialement conçus pour ce type de voiture. En tout cas, les chiffres de janvier à juillet 2020 montrent une progression considérable des ventes sur ce segment. Les experts estiment néanmoins que la pandémie de Covid-19 a augmenté l'écart entre les automobiles thermiques et les modèles électrifiés. Ils soulignent qu’il faudra attendre un retour à la normale pour voir si cette tendance persiste. Concrètement, cela implique un niveau de sollicitation des canaux de ventes particuliers et professionnels semblable à celui constaté avant la crise sanitaire. La fin des motorisations thermiques n’est pas pour demain De janvier à juillet 2020, les ventes de véhicules neufs en France ont chuté de 33,2 % en raison de la crise du coronavirus. Le recul concerne essentiellement les motorisations thermiques. En effet, les données d'Autoactu indiquent que les voitures à essence ont enregistré une baisse de 42,7 %. Pour le diesel, le repli s’établit à 39,4 %. De leur côté, les modèles électrifiés ont tous affiché des résultats positifs au cours des 7 premiers mois de l’année. Cette catégorie inclut les électriques ainsi que les hybrides rechargeables et non rechargeables. Les observateurs se gardent toutefois d’affirmer que cette situation indique que le basculement vers les motorisations plus propres est effectif. Selon eux, une telle transition exige plusieurs confirmations qui s’échelonnent sur la durée. Par ailleurs, bien que la disparition des véhicules thermiques soit inévitable, leur remplacement implique d’importants coûts aussi bien au niveau de la production et des infrastructures que de l’achat. Ainsi, il est improbable qu’un changement survienne brutalement, d’autant plus que les véhicules électrifiés ne représentent encore qu’une part infime de la flotte automobile française. Les modèles électrifiés les plus vendus de janvier à juillet 2020 Avec 54 955 unités écoulées de janvier à juillet 2020, les voitures électriques ont représenté 6,14 % des ventes de véhicules neufs en France. Ce chiffre révèle une hausse de 128,2 % en un an. La ZOE de Renault a été le modèle zéro émission le plus plébiscité, avec 21 485 immatriculations sur cette période, soit une progression de 107 % comparativement à 2019. Elle est suivie par la e-208 de Peugeot qui a été achetée 10 219 fois. S’établissant à 8,80 %, la part de marché la plus importante revient aux hybrides non rechargeables. Dans le détail, il s’en est vendu 78 754 unités. Dans cette catégorie, la C-HR de Toyota occupe la première place, avec 8 704 exemplaires vendus. Pour leur part, les hybrides rechargeables affichent la part de marché la plus faible en ayant totalisé 3,04 % des immatriculations sur les 7 premiers mois de l’année. Néanmoins, il s’agit d’une hausse de 199,5 %, soit la plus importante en un an sur le segment des véhicules électrifiés. Avec 3 727 modèles écoulés, la 3008 de Peugeot a été l’hybride rechargeable la plus demandée.