La pandémie a bouleversé de nombreux secteurs d’activités partout dans le monde. L’univers de l’immobilier résidentiel européen n’a pas été épargné, la crise sanitaire apportant son lot de changements. Un organisme spécialiste de la gestion d’actifs immobiliers, GRE (Generali Real Estate), a récemment dressé différents scénarios à partir des transformations constatées. Les auteurs de l’étude mettent notamment l’accent sur la bonne santé du marché immobilier malgré la crise ainsi que le fort attrait pour le secteur résidentiel et les logements verts. Une certaine résistance du marché immobilier Malgré le ralentissement des investissements l’an dernier, le secteur français de l’immobilier a tenu bon. D’après les résultats de l’analyse effectuée par cet expert du secteur, la baisse des tarifs redoutée n’a pas eu lieu. Au contraire, une tendance haussière est observée dans de nombreuses régions. Et au niveau européen, la reprise du marché de l’immobilier résidentiel est partie pour durer. ImportantSi la faiblesse des taux de crédit immobilier constitue un des moteurs qui favorisent le dynamisme du marché, elle pourrait aussi être un élément déterminant de la résistance du secteur. Les taux bas, malgré l’obligation de souscrire une assurance de prêt qui augmente sensiblement le coût du crédit, contribuent à encourager des aspirants à la propriété. La tendance à la métropolisation se poursuit Si avant la crise, les investisseurs institutionnels ont privilégié l’immobilier commercial, ils sont aujourd’hui davantage attirés par les logements. Sébastien Pezet, directeur général de GRE pour l’Europe de l’Ouest, constate Une baisse significative de l’écart de rendement entre les bureaux et le résidentiel, passant de 1,5 % à 0,5 %. Sébastien Pezet L’étude démontre également que les volumes d’investissements résidentiels européens ont augmenté de 13 % l’année dernière et ils ne cessent de progresser depuis. Malgré l’engouement pour les villes moyennes et les zones rurales après les périodes de confinement, les grandes villes qui constituent de vastes bassins d’emploi, continuent de conserver leur attractivité. Un regain d’intérêt pour les constructions conformes aux standards environnementaux La pandémie aura aussi permis aux investisseurs de valoriser les critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) D’après les analystes auprès de GRE. Ces derniers affirment que les logements verts et à zéro émission ont la cote. Autre impact de la crise, l’émergence du concept dit « HaaS » (Housing as a service). Selon l’étude, Cette nouvelle approche met l’accent sur un meilleur accès aux services à domicile et des expériences résidentielles plus en accord avec le style de vie moderne.