Aux États-Unis, l’offre de logements disponibles reste toujours aussi faible par rapport à la demande qui demeure soutenue depuis la crise sanitaire. Les sondages affirment même que les intentions d’achat vont augmenter dans les prochains mois, ce qui va conduire inéluctablement à une flambée des prix de l’immobilier. Selon les analystes de Goldman Sachs, les tarifs devraient grimper de +16 % d’ici fin 2022. Les grandes villes de plus en plus délaissées De nombreux facteurs sont à l’origine de ce déficit de biens immobiliers aux États-Unis. Parmi ceux-ci figure la pandémie. En effet, la crise sanitaire a favorisé les projets de déménagement. Les citadins de grandes villes comme Los Angeles, New York et San Francisco se sont rués vers les banlieues et les villes moyennes pour fuir les hausses de prix importantes. Le sud-ouest du pays, la région des Rocheuses ainsi que le Texas et la Floride, sont aussi concernés par cet exode urbain. À Bozeman, dans le Montana, les prix ont fléchi de -28 % sur une année, et de -10 % à Phoenix. L’emballement des tarifs sur le marché est également dû à l’afflux de nouveaux acheteurs venus de Californie et de la Côte qui sont prêts à y mettre le prix. De même, d’autres hypothèses ont été avancées pour expliquer cette pénurie de logements neufs, à savoir : les problèmes de la chaîne d’approvisionnement ; la hausse du coût des matériaux (au printemps, le prix du bois a par exemple triplé par rapport à son niveau d’avant crise) ; les difficultés de recrutement dans le secteur du bâtiment. À noter qu’il est indispensable de souscrire une assurance prêt immobilier pour se protéger en cas d’invalidité ou de perte d’emploi. Des règles drastiques Important Les règles de zoning qui régissent les grandes métropoles sont très strictes. Dès lors, il faut parfois attendre des dizaines d’années pour pouvoir convertir un local commercial en logement. Pour certains, l’unique moyen pour lutter contre cette gentrification est d’assouplir les règles. Cependant, des questions se posent sur les véritables besoins du marché. Selon Dennos McGill et Ivy Zelman, de l’agence immobilière Zelman & Associates, Cette demande actuelle est artificielle. En l’état actuel des choses, ce sont les données démographiques qui définiront l’évolution du marché. Pourtant, l’augmentation du nombre de la population et la création de nouveaux foyers sont en ralentissement aux États-Unis. Dennos McGill