La crise sanitaire a bouleversé le marché immobilier. La demande de logement demeure soutenue dans les métropoles, l’offre peine toujours autant à la satisfaire. Cet écart s’est creusé davantage avec les évènements liés à la crise sanitaire. Même si les prix de l’immobilier neuf ont stagné à l’échelle nationale, leur hausse est remarquable dans certaines régions. Les prix s’envolent dans la capitale D’après le Baromètre digital de l’immobilier neuf, les prix n’ont augmenté que de +1,2 % en moyenne en 2020. Ils ont même reculé de -0,9 % au dernier trimestre en comparaison à la même période en 2019. Certaines métropoles font toutefois exception à cette stabilité des prix. C’est le cas par exemple du Grand Paris, un marché qui évolue à part. ImportantLes prix de l’immobilier neuf parisien ont enregistré une progression de +13,9 %. Le mètre carré coûte en moyenne 7 075 euros, soit le niveau le plus élevé sur tout le territoire. Le baromètre rapporte une dynamique exceptionnelle en Seine-Saint-Denis, où les prix immobiliers ont bondi de +12,4 % en un an pour s’établir à 5 164 euros. Selon les explications, le marché parisien de l’immobilier résidentiel neuf fait face à un repli de l’offre du fait des effets conjoints des élections municipales et du confinement. Pourtant, l’appétence des investisseurs institutionnels pour cette zone ne tarit pas. D’où le niveau élevé et la hausse constante des prix immobiliers dans le Grand Paris. L’Essonne fait figure d’exception, et enregistre une baisse des prix de -2 % au dernier trimestre 2020. Des prix en baisse dans plusieurs métropoles Dans les autres métropoles, les prix évoluent de manière dispersée. Le baromètre rapporte une hausse des prix dans les zones tendues, et inversement dans les métropoles où l’offre s’est reconstituée. Ainsi, après la capitale, Lyon et Rennes affichent les augmentations de prix les plus importantes avec, respectivement, des bonds de +8,1 % et +8 %. À l’inverse, les prix du logement neuf ont reculé à Saint-Étienne (-2,2 %) et Dijon (-3,1 %). Nancy enregistre la plus forte baisse avec un repli de -4,2 %. Selon le baromètre, cette pression sur les prix présente des explications diverses en fonction des métropoles. Elle peut être le fruit d’un manque de stocks, et parfois de l’attitude attentiste des ménages en raison de la vigilance accrue des banques dans l’octroi de crédit immobilier. D’autant plus que suite aux recommandations du Haut Conseil de stabilité financière (HCSF), les établissements de crédit intègrent désormais l’assurance de prêt immobilier dans le calcul de la capacité d’emprunt des ménages.