Des problèmes avant et pendant la crise ont fait dégringoler le nombre de nouvelles constructions en France. Si les effets ne sont pas encore palpables à l’heure actuelle, cette baisse finira par avoir des conséquences plus désastreuses à l’avenir. La lenteur au niveau de la délivrance des permis de construire est pointée du doigt par les professionnels du secteur. Une inflation est-elle à craindre ? Un des principaux facteurs favorisant la hausse des prix est l’insuffisance de l’offre par rapport à la demande. Il apparait clair que si le recul du nombre de nouvelles constructions persiste, le prix de l’immobilier risque de flamber. Pourtant, jusque-là, la pierre faisait partie des domaines où la crise n’a pas vraiment eu d’impact majeur. Preuve que le mal est beaucoup plus profond : à l’heure actuelle, la tendance ne montre aucun signe pouvant laisser espérer une inversion. Or, en pleine relance économique, l’exécutif aura besoin que les prix se stabilisent. Pour information, avec 381 600 mises en chantier autorisées, l’immobilier neuf enregistre une baisse de -14,7 %. Un manque de réactivité de la part des collectivités locales La situation dans laquelle se trouve aujourd’hui l’immobilier neuf n’est pas uniquement imputable à la crise sanitaire. Avant que la pandémie n’apparaisse, de nombreux professionnels de la construction et du BTP ont tiré la sonnette d’alarme face à l’apathie dont font preuve de nombreux élus locaux, notamment au niveau de la délivrance du permis de construire. Important Parmi les obstacles entravant le processus de délivrance du fameux sésame, les divergences de visions et d’opinions entre le gouvernement et certains nouveaux élus locaux. Des métropoles telles que Lyon, Marseille ou encore Bordeaux sont dans ce cas de figure. Les promoteurs immobiliers se heurtent à des maires écologistes plus que jamais opposés à l’artificialisation du sol. Au final, cette pénurie de logements neufs se répercutera sur les aspirants à la propriété, lesquels doivent déjà composer avec la sélectivité plus accrue des banques et à la hausse du coût de l’assurance prêt immobilier. Seuls véritables motifs de satisfaction pour les emprunteurs, les taux sont actuellement restés à un niveau relativement bas et les recommandations du Haut Conseil de stabilité financière (HCSF) se sont légèrement assouplies.