Depuis le 18 février 2021, Action Logement (ex-1 % Logement) distribue une aide au logement de 1 000 euros aux jeunes actifs qui répondent à ses critères. Même symbolique, cette prime est bienvenue pour ces Français, dont 33 % redoutent de ne plus être en mesure de s’acquitter de leur loyer au cours des prochains mois. Une aide face à la précarisation croissante chez les jeunes Pour les jeunes, le logement représente sans doute le plus gros poste de dépense. Avec la crise du Covid-19, qui a encore aggravé une situation financière déjà précaire, cette charge devient insurmontable pour beaucoup. Récemment, Ipsos a mené une enquête pour le compte de la Fondation Abbé Pierre. Ce sondage révèle que 35 % des jeunes âgés de moins de 25 ans anticipent des difficultés pour honorer leur loyer cette année. Abbé Pierre Dans cette tranche d’âge, une personne sur cinq s’est adressée l’an dernier à un organisme d’aide alimentaire. Pour 75 % d’entre eux, il s’agissait d’une première, preuve de difficultés croissantes. Dans ce contexte, et malgré les taux d’intérêt très avantageux actuellement appliqués aux crédits à l’habitat (1,14 % en moyenne hors frais annexe et coût de l’assurance d’emprunt immobilier), de moins en moins de jeunes pourront devenir propriétaires. Les critères et modalités d’obtention de la prime au logement Important Le gouvernement, en partenariat avec Action Logement, a mis en place une aide forfaitaire de 1 000 euros pour soutenir les jeunes de moins de 25 ans et les étudiants en alternance sans limitation d’âge, qui satisfont aux critères suivants : être locataires ou colocataires de leur domicile principal (attesté par un bail à son nom pour un logement situé sur le territoire français ; avoir au minimum 18 mois d’ancienneté dans leur emploi salarié à la date du dépôt de leur demande ; avec un contrat de travail, que ce soit un CDD, un CDI, ou même un contrat d’intérim ; toucher un salaire brut compris entre 467 euros et 1 711 euros par mois, soit entre 30 % et 110 % du niveau du SMIC au 1er janvier 2021 (1 554,58 euros). Cela correspond à environ 1400 euros mensuels nets. Malheureusement, l’association a déjà annoncé l’atteinte du quota de 50 000 demandes initialement fixé. Elle a ajouté que Le nombre de candidatures reçues a déjà dépassé le plafond du budget alloué à de dispositif. Elle n’est donc plus en mesure d’accepter d’autres demandes. Alternativement, les jeunes actifs peuvent prétendre à deux autres subventions pour faire face à leurs frais de logement, Mais avec des conditions d’admissibilité plus restrictives : les locataires ou propriétaires de leur logement qui se sont retrouvés au chômage à cause de la crise sanitaire ont potentiellement droit à l’aide préventive aux impayés de loyer ; les jeunes de moins de 30 ans en alternance (contrat d’apprentissage ou professionnalisation) peuvent solliciter l’aide Mobili-Jeune pour réduire leur loyer.