Certains spécialistes et observateurs ne voulaient pas y croire. Ils pensaient que tôt ou tard, ce phénomène d’exode urbain s’essoufflerait. Mais au fur et à mesure que le coronavirus continue de faire des ravages, les citadins expriment leur souhait de s’excentrer, de rallier les villes moyennes où il y a plus d’espace s’il fallait encore se confiner. Reprise quasi immédiate pour le marché de l’immobilier La crise sanitaire aura apporté son lot de malheurs et continue d’être une préoccupation majeure dont le dénouement reste très incertain. Mais elle n’a pas été que négative. Certains secteurs ont été plus frappés que d’autres et certains encore ont pu en tirer quelques bénéfices. C’est par exemple le cas de l’immobilier qui, malgré quelques arrêts observés au début du premier confinement, s’est vite remis en marche. Évidemment, par voie de conséquence, ce redémarrage en trombe aura aussi profité à l’assurance immobilier. Rupture de stock en Haute-Saône et dans le Jura Cette première sortie de confinement a également été l’occasion pour les villes dites de second plan d’occuper le devant de la scène. Important Lassés d’un confinement passé en ville dans des appartements exigus et dépourvus d’extérieur, les aspirants à la propriété ont jeté leur dévolu sur des villes situées en périphérie des grandes métropoles. Une prise de décision rendue possible par la mise en place du télétravail. Du jour au lendemain, des départements comme le Jura ou la Haute-Saône sont pris d’assaut par les acheteurs potentiels. Pour mesurer ce gain soudain de popularité, les analystes se sont basés sur les droits de mutation perçus par les départements, une redevance relative aux transactions immobilières. Il ressort de leur étude que dans la région Franche-Comté, cet indicateur a enregistré une hausse significative cette année. Dans les départements de la Haute-Saône et du Jura, la progression est respectivement de +8 % et +9 % depuis la fin du premier confinement. Autre indicateur plus pertinent pour démontrer la bonne santé de l’immobilier dans ces deux départements, les agents immobiliers peinent à satisfaire leurs clients, tellement la demande est forte et l’offre se fait rare. L’autre explication du boom immobilier constaté en Haute-Saône est sans doute l’aide octroyée aux primo-accédants afin de faciliter leur projet d’accession à la propriété. Le dispositif existe depuis maintenant trois ans et la frénésie actuelle est une preuve de sa pertinence.