Depuis le début de la crise sanitaire liée à la Covid-19 et le retour au confinement, l’exécutif a du pain sur la planche. À l’heure du second confinement, le gouvernement est tiraillé entre la préservation de la santé de chacun en imposant un confinement strict et le souci de ne pas bloquer l’Économie une seconde fois, avec tous les risques pour les différents secteurs, y compris l’immobilier. Le monde de l’immobilier se pose des questions Alors qu’il semblait se relever doucement du premier confinement, le secteur de l’immobilier est de nouveau confronté à un arrêt brutal des activités, suite aux décisions du gouvernement d’imposer un reconfinement à cause de la deuxième vague. La mesure qui suscite le plus d’incompréhension chez les professionnels de l’immobilier est l’interdiction de visite. Les agents immobiliers pointent du doigt le fait que les supermarchés ont pu ouvrir leurs portes, de même que les établissements scolaires, alors que le gouvernement interdit que quelques personnes puissent se retrouver en un lieu donné dans le cadre d’une visite, à cause des risques de contamination. Important Plus étonnant encore, le gouvernement semble faire preuve de laxisme vis-à-vis des ventes entre particuliers. Dans ces transactions, les autorités ne prennent pas la peine de vérifier si les vendeurs ont organisé une visite ou pas. Autre incohérence mise en exergue par les agents immobiliers au sujet des visites : ces derniers sont autorisés dans les HLM ; l’explication fournie par le gouvernement étant que le logement en question sera attribué et non vendu. Le gouvernement serait-il en train de faire totalement fausse route ? Toujours dans la lignée des reproches faits par les professionnels de l’immobilier au gouvernement, le plan de relance adopté après le premier confinement semble présenter des objectifs contradictoires, tout en mettant en péril l’activité professionnelle de plusieurs milliers de travailleurs. Important En basant le plan de relance sur la rénovation énergétique et la préservation de l’environnement, le gouvernement a pénalisé, sans le vouloir, le secteur de la construction et le marché du neuf. Par voie de conséquence, l’offre est devenue de plus en plus insuffisante. Pour respecter la limitation de l’artificialisation du sol, le gouvernement a accordé moins de permis de construire aux promoteurs de maisons individuelles. Or, l’enjeu environnemental peut être faussé du fait que la construction d’un logement collectif (pour répondre à la demande) présente, à priori, une empreinte carbone plus prononcée. Le problème de financement Alors qu’il devrait soutenir le pouvoir d’achat des porteurs de projet, jusqu’ici, aucun effort n’a été fait pour alléger les conditions de financement qui se sont quelque peu durcies depuis le premier confinement. À titre d’exemple, le coût de l’assurance crédit a augmenté puisque les organismes souhaitent minimiser les risques. Une situation qui a pour effet immédiat d’exclure une proportion importante d’emprunteurs, soit pour cause de dépassement de taux d’usure, soit par faute de moyens.