Tout souscripteur d’un crédit immobilier (et parfois à la consommation pour les gros montants) doit en parallèle prendre une assurance pour couvrir ce dernier jusqu’à son échéance. C’est une condition sine qua non à l’obtention d’un prêt, aucune banque n’acceptant de financer un tel projet sans garantie de récupérer son dû. Or, dans un contexte de taux d’intérêt faibles, la part relative de l’assurance dans le coût total de l’emprunt a considérablement augmenté, jusqu’à atteindre 25 % de chaque échéance de remboursement. La délégation d’assurance pour réduire le coût de sa couverture Depuis 2010, l’emprunteur n’a plus l’obligation de s’engager avec l’assurance de groupe proposée par la banque et sa filiale d’assurance en annexe du contrat de prêt. En effet, la loi Lagarde, en instaurant la délégation d’assurance de prêt immobilier, autorise le libre choix d’une couverture individuelle, sous réserve de respecter l’équivalence des garanties entre le contrat alternatif et celui de l’établissement prêteur. En 2014, la loi Hamon va plus loin. Comme l’emprunteur est souvent focalisé sur le taux d’intérêt en amont de son achat, le législateur lui accorde une année à partir de la date de signature effective du crédit pour résilier et remplacer son assurance. La résiliation d’assurance pour des économies supplémentaires Plus récemment, l’adoption de l’amendement Bourquin de la loi Sapin 2 promet à tous les détenteurs d’un emprunt immobilier en cours de remboursement la possibilité de changer d’assureur chaque année 2 mois avant la date anniversaire du contrat. Cette mesure doit entrer en vigueur le 1er janvier 2018, sous réserve que le Conseil Constitutionnel la valide. En effet, la fédération bancaire française a introduit un recours pour faire annuler l’effet rétroactif du texte afin de ne pas perdre le bénéfice de tous les prêts conclus avant mars 2017. L’institution rendra son avis le 12 janvier prochain. L’enjeu est tout aussi important pour les banques que pour les emprunteurs, qui peuvent faire baisser sensiblement leurs mensualités. En optant pour une assurance individuelle au lieu de celle de la banque, les plus jeunes (25-35 ans) peuvent réduire leur cotisation de moitié, tandis que les 35-45 ans peuvent gagner jusqu’à 20 à 30 % sur le montant de leur prime.