Les Français ont accumulé une épargne record de 3,5 milliards d’euros pendant la crise sanitaire. Cette thésaurisation massive pourrait toutefois être préjudiciable à la relance, notamment si les ménages continuaient de laisser leurs économies dormir sur leurs comptes en banque au lieu de dépenser. Pourtant, en réinjectant leur épargne dans l’économie, ces derniers contribueraient à réduire la dette publique et à rehausser le PIB. Une année 2022 pleine de promesses Les inquiétudes suscitées par les effets de la crise sur leur situation financière ont quelque peu sapé le moral des Français. Aujourd’hui, le scepticisme semble avoir laissé place à l’espoir d’un avenir radieux. Mais alors que les différents observateurs se veulent optimistes, l’issue favorable qu’ils envisagent, notamment pour l’année 2022, ne peut se réaliser qu’à une condition : les ménages acceptent de dépenser l’épargne qu’ils ont accumulée pendant la crise sanitaire. Cette année, les économistes ont été nombreux à inciter les ménages à assainir leur situation financière, voire à procéder à un regroupement ou un rachat de crédit pour mieux investir par la suite. Pour soutenir la relance économique en 2022, la solution qu’ils préconisent est moins complexe, mais difficile pour les Français qui sont encore en plein doute : consommer. Au plus fort de la crise, les ménages ont mis de côté en moyenne 21 % de leurs revenus nets en prévision des lendemains difficiles. Aujourd’hui, il s’avère que cette épargne est devenue trop importante et constitue un véritable frein à la reprise. Important Les économistes de l’OFCE (Observatoire français des conjonctures économiques) suggèrent de ramener cette épargne à 15 % des revenus des ménages. Selon leurs calculs, cela entrainerait une croissance de +4,1 %. Ce cas de figure engendrerait une inflation de +1,5 % et ramènerait le niveau de la dette publique à 5 % du PIB. Une croissance pouvant aller jusqu’à plus de +6 % Mais toujours selon l’OFCE, Un scénario pourrait être encore plus favorable, mais exigerait un petit effort de la part des épargnants. Dans l’hypothèse où ces derniers accepteraient de puiser dans leurs économies, la croissance du PIB pourrait atteindre +6,2 %. Certes, l’inflation qui en résulterait pourrait aller jusqu’à 2,4 %, mais elle sera compensée par le déficit public qui se limitera à 3,8 % du PIB.