Le jeudi 22 août dernier, l’OMS a exposé un rapport concernant les risques éventuels de l’ingestion de microplastiques à travers la consommation d’eau dans les bouteilles en plastique. Elle estime qu’à l’heure actuelle, la quantité de microparticules que peut comprendre l’eau potable ne nuit pas à la santé. Mais elle reste vigilante. Explications. À quel point l’eau potable en bouteille ou l’eau qui coule du robinet comprend des microplastiques ? Si la Banque mondiale tente de sensibiliser les populations sur les différents risques susceptibles d’impacter la propreté de l’eau, l’OMS affirme que les microplastiques ne constituent pas encore un risque sanitaire après leur ingestion. Il n’empêche que la directrice du Département Santé Publique au sein de l’OMS, Maria Neira, alerte sur la nécessité de réaliser davantage de recherches à ce sujet. Selon elle, les questions autour des effets de la prolifération de microparticules de plastique sur la santé doivent être éclaircies. Des risques inhérents aux écosystèmes dans quelques années D’après un rapport de la Banque mondiale, la combinaison de produits issus du plastique, d’eaux usées et de bactéries peut être nocive pour l’organisme. Il en est de même pour tout l’écosystème. Ce phénomène se produit lorsque les particules en question transforment l’oxygène accaparé en poison. C’est notamment le cas de l’azote qui devient du nitrate quand l’engrais est déversé en eau douce et en mer. Les enfants exposés aux nitrates dès leur plus jeune âge souffrent de problèmes de croissance et de développement cérébral qui ont des répercussions sur leur santé. Parus le mardi 17 août dernier, les résultats de l’étude n’excluent pas les éventuelles conséquences de cette pollution sur la croissance économique des pays membres de l’ONU. Bien qu’invisible, cette contamination est bien réelle. Les chercheurs américains avaient d’ailleurs observé, dans la grande majorité (93 %) des bouteilles analysées, la présence de polytéréphtalate d'éthylène (PET) et de nylon. Mais l’OMS souligne que les études publiées jusque-là manquent de fiabilité. Des études plus poussées pourraient révéler davantage les effets sur la santé humaine L’institution spécialisée énonce que les microparticules de plastique qui mesurent plus de 150 microns de diamètre ne passent pas dans l’organisme. Plus petites elles sont, plus elles sont facilement absorbées. Telles sont les révélations de l’OMS, en se basant sur les connaissances qu’elle détient à ce sujet. C’est ainsi que, Bruce Gordon, le coordonnateur de l’Unité Eau au sein de l’institution spécialisée de l’ONU s’est exprimé à l’occasion d’une conférence de presse, de manière à apaiser les consciences. Les mutuelles en tiendront-elles compte ? Bruce Gordon affirme : Le message clé vise à rassurer les consommateurs d'eau potable du monde entier : d'après cette évaluation, nous estimons que le risque est faible. Bruce Gordon S’inquiétant de l’ampleur de la contamination dans les prochaines années, ceux qui ont rédigé le rapport recommandent néanmoins la prise d’initiatives visant à lutter contre la pollution atmosphérique. Dans tous les cas, l’OMS invite les chercheurs à mettre en place des solutions standardisées afin de pouvoir aisément comparer les résultats.