La polémique qui se forme au sein du secteur des prises en charge médicales n’est pas récente. En effet, cela fait plusieurs années que le gouvernement tente de trouver les bons compromis à adopter. Il faut dire que ce n’est pas encore réussi étant donné que de nouvelles réglementations et dispositions entrent continuellement en jeu. Un grand nombre de citoyens français renoncent à leurs soins faute de moyens financiers. Pour obvier à cela, l’État met en place divers dispositifs dont le rôle est d’alléger les dépenses des souscripteurs à travers les garanties fournies. C’est de cette initiative qu’est née la Couverture maladie universelle (CMU). Cependant, on ne peut que constater l’insuffisance de cette mesure face à l’inflation et l’instabilité du pouvoir d’achat du public. Depuis la mise en application de ce système, il a connu plusieurs modifications afin de correspondre à la situation de la population. Dernièrement, on annonce l’introduction d’un autre moyen afin d’améliorer l’état de fait actuel. Les lignes de conduite mises en place ne profitent pas à tout le monde Depuis l’année 2000, la CMU a été instaurée en tant qu’instrument visant à améliorer l’accès aux traitements médicaux. Elle s’adresse essentiellement aux Français disposant de revenus modestes. En 2015, environ 2,5 millions d’individus sont favorisés par cet outil. Alors que son objectif de base consiste à venir en aide aux plus démunis, il n’en est pas ainsi en réalité. C’est la raison pour laquelle la Protection universelle maladie (PUMA) a pris le relais avant de laisser la place à la Couverture médicale universelle complémentaire (CMU-C). Le fait est que le dispositif de base est assez difficile à accéder à cause de l’alourdissement de la procédure administrative. De ce fait, ce problème devait être résolu après l’entrée en vigueur de la dernière disposition. Celle-ci se présente comme une mutuelle, sauf que les adhérents n’ont pas besoin de cotiser pour bénéficier des soins nécessaires. Malgré l’effectif élevé des personnes qui profitent de la CMU-C, elle reste restrictive. En tout, 34% à 45% des résidents en France ne sont pas concernés. La directrice du Fonds de financement de ce projet apporte son avis : Les bénéficiaires potentiels peuvent être freinés par la complexité des démarches, voire par la peur d'être assistés ou stigmatisés. L’émergence de la couverture santé solidaire L’Aide au paiement d’une complémentaire santé (ACS) a été créée afin d’aider ceux qui peinent à payer les cotisations à cause du blocage mis en place par le principe de plafond de ressources. Cette réforme a été introduite en 2005. Dans ce cadre, les personnes ayant des revenus limités, sans pour autant inférieurs aux seuils indiqués par la CMU-C, sont favorisées par une subvention non remboursable. Cette dernière couvre une bonne partie de leurs charges. Néanmoins, ce n’est pas tout le monde qui tire profit de ce coup d’épaule. En effet, 41% à 59% des cibles potentielles ne touchent pas cette indemnité. D’où l’intervention de la Complémentaire santé solidaire. Il s’agit d’une alliance de la CMU-C et de l’ACS permettant aux bénéficiaires d’accéder aux soins dont ils nécessitent tout en réduisant au maximum les dépenses. Dans cette optique, les cotisations s’élèvent à hauteur de 8 euros à 30 euros selon l’âge du souscripteur.