Huit mois après la réforme sur les remboursements en mutuelle santé, le bilan ne tend pas en faveur des patients. La réforme sur le remboursement des mutuelles n'a pas atteint le bon objectif. Au lieu de limiter les honoraires des médecins, elle a plutôt augmenté les dépenses des patients en termes de soins, étant donné qu'ils doivent payer la différence. Le contrat destiné aux seniors n'a cependant pas encore été adopté, mais reste un sujet de négociation tendue entre le gouvernement et les organismes de santé. La réforme sur la baisse des prises en charge par les mutuelles santé La réforme Touraine a tenté d'atténuer les dépassements d'honoraires dans le cadre du remboursement de santé. Cette réforme est surtout adressée aux médecins conventionnés à honoraires libres (secteur 2) et des médecins non conventionnés (secteur 3). En effet, ces derniers ont tendance à coïncider leur tarif sur les taux de remboursement des organismes de santé, étant donné que les patients sont toujours remboursés à 100 %. Aussi, le gouvernement a décidé de limiter ces pratiques, souvent considérées comme abusives des praticiens. Pour cela, il a pris la décision de mettre un plafond à ces taux de remboursement des mutuelles par rapport aux tarifications des médecins. Cette mesure, au profit des mutuelles, n'a cependant pas abouti au résultat recherché. Baisse des prises en charge : le patient est perdant Le résultat du bilan de la réforme concernant l'abaissement des honoraires n'apparait pas comme prévu. En effet, depuis 1er janvier, si le gouvernement a prévu de limiter les pratiques des professionnels de santé dans le secteur 2 et 3, ce sont plutôt aux patients d'en payer le prix fort. En effet, dans l'exemple où la consultation d'un spécialiste est de 40 euros et que la sécurité sociale a prévu un tarif fixe de 28 euros, c'est au patient de débourser le reste, soit 12 euros. Un courtier en assurances de personnes a pris l'exemple d'une intervention chirurgicale évaluée à 3 300 euros. Si avant la mutuelle santé prenait en charge 100 % de l'opération, le patient doit maintenant payer 1 644.56 euros. Le contrat santé labellisé, mieux adapté au patient mais pas rentable aux mutuelles L'application de la réforme du contrat santé labellisé est encore prévue pour le 1er janvier 2017. D'ici cette date, le gouvernement et les organismes de santé comme la mutuelle santé continuent les négociations. D'autant plus que ces organismes s'y opposent, sous motif que les tarifs ne sont pas rentables pour eux. Concernant ce contrat, il est destiné aux seniors, soit les profils de +65 ans. Ces derniers ont, en effet, besoin d'un contrat mieux adapté à leurs soins, surtout sur les garanties minimums et la tarification. Ainsi, les cotisations devront osciller entre 55 et 143 euros, selon la tranche d'âge.