Dans la région Francilienne, les jeunes primo-accédants préfèrent l’Essonne aux autres départements. En revanche, de moins en moins d’acheteurs affichant ce même profil apprécient Paris. Une ville qui fait cependant toujours partie des plus enviées si l’on prend également en compte les secundo-accédants. Cette convoitise se ressent notamment au niveau des 18ème et 15ème arrondissements. À Paris, l’exode souvent évoqué devra encore attendre. En effet, les 18ème et 15ème arrondissements comptent parmi les destinations les plus prisées des jeunes acheteurs immobiliers franciliens. Sur le plan des départements, les acquéreurs ont une préférence marquée pour les Hauts-de-Seine. En effet, la collectivité abrite 40 % des communes les plus convoitées en Île-de-France. Avec Colombes et Rueil-Malmaison, placées respectivement au troisième et deuxième rang, elle domine le classement. Cependant, un rapport du Crédit Agricole révèle que les jeunes acheteurs ne cessent de diminuer en nombre. Sur le premier semestre 2021, ils sont devenus minoritaires, avec une représentation estimée à 46 % parmi les emprunteurs. Une plus grande difficulté d’accès à la propriété Ces données représentent 12 points de moins que celles de l’intervalle entre janvier-juin 2020. En conséquence, le marché de l’emprunt immobilier se contracte. À ce sujet, entre 20 à 25 % de la production des établissements financiers proviennent de ces profils. En moyenne, ces jeunes acheteurs ont 34 ans et contractent des crédits avoisinant les 281 000 euros. Comparé aux six premiers mois de l’an dernier, ce montant montre une inflexion de 4,5 %. Les prêts sont souscrits pour une durée moyenne légèrement supérieure à 22 ans. Ils servent à l’achat de logements anciens vendus à 362 000 euros. Sur un an, ce prix traduit une augmentation de 1,9 %. Dans ce cadre, les jeunes font face à de plus en plus de difficultés dans l’accession à la propriété. Se répercutant notamment sur les requêtes de devis assurance habitation, ce phénomène résulte de deux facteurs : Le renforcement des exigences des banques dans l’octroi des crédits ; L’inflation sur le coût de l’immobilier. Les marges de manœuvre s’affaiblissent davantage pour les jeunes. Cela est notamment dû aux taux déjà très bas du marché du crédit immobilier. Une forte convoitise dans l’Essonne De ce fait, l’obtention du prêt est conditionnée par la fourniture d’un apport de près de 10 % lors de la demande. Pour les jeunes, le respect de cette exigence s’annonce laborieux. Pour réaliser des économies, ils ne disposent en effet que : Des ressources financières restreintes ; Une épargne relativement faible. Dans un autre registre, c’est l’Essonne qui attire le plus les primo-accédants parmi les départements de l’Île-de-France. Au premier semestre de cette année, il totalise 17 % des projets immobiliers. Les trois villes préférées des acquéreurs dans la collectivité sont : Évry-Courcouronnes ; Massy ; Savigny-sur-Orge. À l’opposé, les jeunes démontrent un intérêt décroissant envers Paris. Parmi les primo-accédants, seuls 12 % ont choisi de s’installer dans la Ville Lumière. En outre, les acheteurs immobiliers, surtout les primo-accédants, semblent de nouveau séduits par la banlieue. Dans la majorité, ces jeunes optent pour la région francilienne, qui attire davantage avec l’accueil des Jeux olympiques en 2024.