À Paris, l’intérêt de la soumission à l’encadrement des loyers par rapport au délai de vacance locative paraît négligeable. Toutefois, le respect des limites posées permet d’obtenir un plus grand nombre de candidatures pour une location. Ainsi, cette obéissance se traduit par exemple par un quadruplement des requêtes dans le 4e arrondissement de la capitale. En 2014, la loi Alur consacrait l’encadrement des loyers, mis en application pour la première fois à Paris. Dans la capitale, ce dispositif existait dans un premier temps entre le 1er août 2015 et le 28 novembre 2017. Jour à laquelle elle a été annulée par le tribunal administratif local. Une décision prononcée suite à des recours formulés par l’Union Nationale des Propriétaires Immobiliers et quelques syndicats professionnels. Depuis début juillet 2019, un seuil maximal a été à nouveau fixé pour les loyers dans la Ville Lumière. Et pour les bailleurs qui s’y conforment, ce plafond de référence apporte un certain avantage. Ils accumulent en effet les demandes de location. Une hausse des candidatures Flatlooker rapporte à ce propos qu’en cas de respect de l’encadrement des loyers, les requêtes montent. Dans cette condition, le ratio de postulation de trois arrondissements de la capitale va au-delà de 2 : 2 fois plus de candidatures dans le neuvième arrondissement ; 3,6 fois plus dans le premier ; 4,7 fois plus dans le quatrième. D’après l’agence de location et de gestion en ligne, le seizième arrondissement affiche le ratio le plus bas, avec 0,5. Des scores qui pourraient influer sur la consultation de comparatif assurance habitation à Paris. Nicolas Parisot décrypte que plus l’on se rapproche du cœur de la capitale : […] Plus l’écart entre les prix de marché historique et l’encadrement est fort. Nicolas Parisot En même temps, ces quartiers situés au centre de la ville sont réputés pour être particulièrement convoités, précise-t-il. Le cofondateur de Flatlooker conclut ainsi : […] C’est ce qui explique qu’un logement respectant l’encadrement dans le centre de Paris peut recevoir 4 à 5 fois plus de candidatures qu’un logement ne le respectant pas. Nicolas Parisot Un minime gain de temps dans la recherche de locataire Parallèlement à ce constat, l’étude de l’entreprise révèle les principales sources d’observation des plafonds de loyer. Cette dernière est en partie poussée par la peur de recevoir une sanction en cas de non-conformité à l’encadrement. Cependant, la motivation réside dans le désir se plier à la réglementation. La volonté de trouver plus rapidement un locataire pour son bien est exclue de toute ligne de compte. Flatlooker montre bien que le respect des plafonds de loyer permet de louer un logement plus rapidement. Dans la recherche de preneur, le gain de temps procuré demeure en revanche infime. Ainsi, un bailleur contrevenant à l’encadrement dans le 9e arrondissement met seulement 3 jours de plus pour trouver un occupant. Dans le premier arrondissement, le délai supplémentaire requis s’élève à 4 j, contre : 5 j dans le sixième ; 8 j dans le troisième. Au vu des durées de vacance locative dans les secteurs moins attractifs de Paris, ces délais se montrent assez insignifiants. L’on peut donc en déduire que dans la capitale, le marché locatif demeure sujet à une forte pression.