Pour faire émerger la valeur verte sur le marché immobilier, le DPE a été mis à jour au 1er novembre dernier pour donner vie à une version plus contraignante pour les logements jugés comme passoires énergétiques. Et alors que son entrée en scène n’est prévue qu’à partir du 1er janvier 2022, tout indique que le changement est déjà amorcé dans certaines villes depuis début 2021. Si la performance énergétique des logements joue d’ores et déjà pour beaucoup dans un devis assurance habitation, son impact commence également à se faire sentir auprès du marché immobilier pénalisant davantage les biens désormais considérés comme des passoires énergétiques. Du moins, auprès de certains territoires comme Brest, le Havre, Nîmes ou Limoges qui ont pris de l’avance sur les autres en accordant la faveur à la valeur verte se manifestant à travers des prix nettement plus élevés que les logements les moins performants accusant des décotes importantes. Une situation qui intervient, alors que la nouvelle version du DPE (diagnostic de performance énergétique) liée à la taxonomie européenne n’entrera en vigueur qu’en janvier 2022. Un DPE plus contraignant dès 2022 Comme susmentionné, le DPE a subi un lifting au 1er novembre 2021 pour se conformer à la loi Climat et Résilience et la Taxonomie européenne pour une entrée en vigueur en début 2022. Celle qui entend donner un coup de pouce à la valeur verte des logements sur le marché immobilier européen selon la Fédération interprofessionnelle du diagnostic immobilier (Fidi) et l’Union des syndicats immobiliers (Unis) expliquant que : Cette nouvelle version s’appuie désormais sur les caractéristiques physiques du logement comme le bâti, la qualité de l’isolation, le type de fenêtres ou le système de chauffage. Puisque l’un des objectifs de cette réglementation est de faire émerger la valeur verte, inutile de préciser que ce nouveau DPE sera plus contraignant pour les logements considérés comme passoires énergétiques selon un responsable auprès de l’Observatoire de l’immobilier durable (OID) précisant que : La loi Climat et Résilience fera bouger les choses en rendant indécent les logements étiquetés « G » en 2025, « F » en 2028 et « E » en 2034. D’après ce spécialiste, les investissements en seront automatiquement réorientés vers des activités plus écologiques en faisant valoir que : La taxonomie incitera les investisseurs professionnels à se positionner sur des logements étiquetés « A ». Le marché devrait accorder une prime aux logements les plus performants. Et d’ajouter : Par effet de ricochet, les particuliers investisseurs sanctionneront également les logements les moins bien notés parce qu’ils seront contraints par les mêmes procédures mises en œuvre par les établissements bancaires. Le marché tricolore a pris de l’avance sur le système Actif à partir de janvier 2022, ce nouveau dispositif semble prendre du retard sur le marché tricolore qui a pris de l’avance. C’est du moins, ce qui se fait constater auprès de certains territoires qui ont d’ores et déjà appliqué la règle en accordant l’avantage à la valeur verte et en pénalisant les logements désormais considérés comme passoires énergétiques. En effet, tout indique que les marchés auprès de certaines villes ont déjà enclenché la machine depuis début 2021 en pénalisant drastiquement le prix des actifs classés F et G en faveur de l’étiquette A. Pour s’en convaincre, il suffit de porter un regard sur Brest, Nîmes, Limoges ou le Havre où la classe « F » a enregistré une importante décote entre janvier et septembre en affichant respectivement une chute tarifaire respective de 57%, de 55%, de 49% et de 41% par rapport à la classe « A ». Et ces villes ne sont pas les seules puisque Marseille, Grenoble, Montpellier, Toulon ou Clermont-Ferrand sont également de la liste avec une décote évoluant entre 20 à 40% contre 43 à 54% pour les étiquettes « G » au Havre ou auprès de la Cité Phocéenne.