L’Observatoire Crédit Logement a rendu public un rapport traitant le sujet sur le marché du crédit immobilier dans l’Hexagone. La note permettant de découvrir que pour permettre aux emprunteurs de faire face à la hausse des prix des logements, les banques ont choisi de maintenir les taux d’intérêt à un niveau exceptionnellement bas. En France, force est de constater que le prix des logements est sur une tendance haussière ces dernières années. La période d’exercice de 2021 n’échappe pas à cette règle selon les analystes observant que cette tendance a eu de l’effet sur les banques qui ont décidé d’adapter leur stratégie d’emprunt. Ce, en se fixant pour objectif de permettre aux particuliers de faire face à cette inflation tout en préservant l’accès au crédit. Dans son rapport publié récemment, l’Observatoire Crédit Logement le démontre en faisant savoir qu’en guise de solution, les établissements financiers ont principalement opté pour le maintien du taux moyen des nouveaux prêts à son plus bas niveau. Les banques tentent de détendre la tension D’après l’Observatoire, des facteurs ont fait que la tension est à son apogée pour les acquéreurs sur le marché de l’immobilier portée par l’explosion du prix des logements et le durcissement des conditions d’octroi d’emprunt imposé par les autorités de contrôle des banques. Deux éléments majeurs qui risquent de peser lourd sur l’accès au prêt habitat selon les établissements financiers qui ont décidé d’adopter différentes stratégies pour détendre la situation. En y regardant de près, les analystes ont découvert que ces professionnels ont fait le choix pour le maintien des taux d’intérêt à leur plus bas niveau. Une situation qui se fait remarquer depuis début 2021 selon ces observateurs indiquant que cette politique d’assouplissement est valable pour toutes les durées de remboursement avec des efforts plus accentués sur les prêts les plus longs. Puisque la hausse est aussi au rendez-vous pour les taux d’apport personnel qui s’est associé à l’inflation du prix au mètre carré, la durée moyenne des emprunts a aussi tendance à se prolonger sur la période pour contenir les taux d’effort sous la barre des 35% et ainsi préserver les capacités d’accès au crédit. Résultat, 7 mois supplémentaires se sont ajoutés à la liste en novembre 2021 par rapport en 2020. Soit, à un niveau record selon les experts indiquant que la durée de 61% des nouveaux prêts évolue désormais entre 20 à 25 ans en notant que cette situation concerne les emprunts dédiés à l’accession à la propriété. Le nombre de prêts a reculé, malgré tout En adoptant ces stratégies, les banques espèrent préserver l’accès au prêt habitat en prenant pour cibles principales les primo-investisseurs et les primo-accédants. Mais rien qu’en se référant à la baisse du nombre de devis assurance habitation constatée depuis janvier, les analystes sont tentés de croire que les effets escomptés se font attendre pour les inciter à creuser davantage. En focalisant leur regard sur les prêts, ces observateurs ont ainsi découvert que sur la période de janvier à novembre 2021 : La production de nouveaux crédits a reculé de 3,5% par rapport en 2020 ; Le nombre de prêts a affiché une chute de 3,8% en glissement annuel. Ainsi, la tendance est à la baisse, alors qu’en parallèle, le montant des emprunts a enregistré une hausse de 2,5% pour pallier l’augmentation du prix des logements. Ce qui n’est sans impact sur les emprunteurs qui ont vu le coût des opérations réalisées progresser en atteignant son niveau le plus élevé à novembre 2021 après une croissance de 4,4% depuis janvier. Une situation qui intervient, alors que pour leur part, les revenus des ménages peinent à suivre le rythme avec un accroissement estimé à 1,1%. De quoi dégrader l’indicateur de solvabilité de la demande selon les experts.