Après une année 2020 marquée par le Covid-19, le mode de vie des Parisiens semble avoir changé en matière d’immobilier. Depuis cette crise, les experts ont relevé un certain attrait pour les secteurs à l’extérieur de la capitale. Ce qui a conduit à une diminution de la demande et des prix, notamment dans le XVIIIe arrondissement. Depuis 2008, les prix de la pierre dans cette circonscription ont connu une tendance à la hausse. Cependant, la courbe s’est inversée au cours de ces 12 derniers mois, avec un recul de 2,8 %. Le mètre carré se négocie désormais à 10 347 euros. Une évolution qui résulte de la hausse de l’offre contre une baisse de la demande. En effet, les recherches ainsi que les visites de logement ont ralenti depuis le début de la pandémie. Pour cause, les Parisiens se sont davantage mis au télétravail et ont dû changer leur mode de vie. Dans ce contexte, cette fluctuation du marché a affecté chaque quartier de manière différente. Toute la ville concernée Goutte d’Or reste le plus touché avec un écroulement de 3,5 % entre le 1er avril 2020 et 2021. Le prix d’un mètre carré s’établit à 8 449 euros. Dans le quartier des Grandes-Carrières, le coût est de 10 940 euros/m², soit une contraction de 2,8 %. À Clignancourt, il faut prévoir 10 466 euros (-2,5 %) pour acquérir un bien. Tandis qu’a Chapelle, il faut 8 345 euros (-2,3 %). Avec ces tarifs, ces secteurs pourraient d’ici peu attirer les consommateurs. De ce fait, ils enregistreront ainsi une hausse des sollicitations de devis d’assurance habitation. Par rapport à cela, le XVIIIe arrondissement n’est pas le seul à souffrir à Paris. Toute la capitale est touchée par le phénomène. Une résultante entre autres des souhaits de vivre à l’extérieur de la ville, de profiter d’un espace plus vaste, etc. Dans le Ve, le prix/m² des appartements a fléchi de 5,2 % pour descendre à 12 757 euros. Dans le IIIe, il est passé à 12 903 euros (-4,9 %). Dans le IVe, il totalise un repli de 4,4 % pour tomber à 10 674 euros. La conséquence d’une prise de conscience La présidente du site immobilier PAP.fr, Corinne Joly explique que : Bon nombre d’habitants avaient conscience des inconvénients de Paris, mais la routine prenait le pas. Avec le confinement, il y a eu un changement d’habitude. Les gens franchissent le cap. Corinne Joly Début avril 2021, les experts ont constaté une régression de 2,9 % comparée à l’année précédente. En moyenne, la pierre se monnaie désormais à 10 266 euros par mètre carré dans la Ville Lumière. Si l’on se réfère aux trois derniers mois, cette somme accuse un retrait de 1,3 %. Malgré ces diminutions, le prix affiche une croissance de 28,7 % entre 2017 et 2021. Les baisses de ces douze derniers mois n’ont pas suffi pour venir à bout des progressions des années antérieures. Toutefois, beaucoup s’interrogent sur l’évolution du marché d’ici la sortie de la crise sanitaire. Pour les professionnels de la filière, les incertitudes restent élevées.