Dans la Ville Lumière, la crise sanitaire n’est pas sans conséquence sur le marché locatif. Parmi ses plus grandes répercussions, les studios – auparavant très prisés des étudiants – peinent à trouver preneur. Cela entraîne un effondrement de la tension locative, et ce, au sein de tous les arrondissements de la municipalité. Les studios ont toujours été prisés de la population estudiantine. Pendant le premier trimestre 2021 toutefois, les loyers de ces logements ont affiché une diminution inédite dans toute la capitale. C’est ce qu’on peut tirer de l’analyse réalisée récemment par LocService. Le site spécialisé dans la location entre particuliers relève à ce titre une baisse de 2 %. Pour cause, bon nombre d’étudiants ont résilié leur bail en raison du confinement. Ils préfèrent vivre chez des proches ou leurs parents et suivre leurs cours à distance. Une situation lourde de conséquences, non seulement pour les propriétaires, mais également pour d’autres branches d’activités. Les plus importantes baisses se trouvent dans les quartiers touristiques Face à ce contexte, le fondateur de LocService, Richard Horbette, annonce que : C’est du jamais vu depuis que nous avons créé notre société ! Richard Horbette La tension locative dans la ville se révèle beaucoup plus faible, avec en moyenne un retrait de 30 % environ. On constate les plus forts reculs dans les 3e, 7e, 9e, 11e et 14e arrondissements. Dans ces circonscriptions, la tension totalise respectivement une évolution de - 36,39 %, - 54,50 %, - 41,05 %, - 33,42 % et - 37,81 %. Ce qui devrait entraîner une chute du volume de souscriptions en termes d’assurance habitation colocation. Concernant le prix des loyers, il semble s’être stabilisé dans les quartiers les plus abordables de Paris (les 13e, 19e et 20e). En revanche, l’effondrement touche surtout ceux visés par les logements Airbnb. Ainsi les tarifs observés au cours du mois de mars s’établissent à : 965 euros dans le 2e ; 973 euros dans le 3e ; 980 euros dans le 6e ; 941 euros dans le 7e. Des chiffres qui représentent une régression entre - 4 et - 5 %. Une conséquence de l’augmentation des mises en location Selon les explications de Richard Horbette, la hausse de l’offre constitue la cause première de ce phénomène, et non l’encadrement des loyers. Pour rappel, ce dernier a été instauré par la mairie vers juillet 2019. D’après le fondateur de LocService : C’est plus efficace de remettre des locations Airbnb sur le marché traditionnel que d’encadrer les loyers, ce qui fait fuir les investisseurs. Les locataires ont repris le pouvoir à Paris ! Richard Horbette Découlant principalement du confinement, la situation fait l’objet d’une grande incertitude quant à son évolution. Dans ce contexte, il faut reconnaître qu’à l’heure actuelle, les locations meublées se développent de plus en plus. En Île-de-France par exemple, leur part atteint 58 % en mars de l’année en cours (contre 48 % en janvier 2020). Dans la Ville Lumière, elle est passée de 70 à 75 % entre les deux périodes.