Lors d’une interview, le président de la FNAIM Isère a fait le bilan de l’immobilier en 2020. Un bilan contrasté, puisque même si les ventes sont restées à un niveau relativement stable, le manque de construction de logements neufs pourrait être préjudiciable pour le secteur dans les années à venir. En dépit des sombres prévisions des professionnels du logement au début de la crise sanitaire, l’immobilier s’en est plutôt bien sorti l’année dernière. C’est du moins ce qu’a affirmé le président de la FNAIM Isère, Jean-Paul Girard. Ce dernier s’est livré à une interview où il dresse le bilan 2020 de l’immobilier et évoque la situation actuelle ainsi que les éventuelles contraintes que pourrait rencontrer le secteur dans les prochaines années. Une situation qui pourrait bien impacter sur l’assurance habitation. Dans son entretien, Jean-Paul Girard a d’abord abordé la problématique de la baisse des ventes de biens immobiliers l’année dernière qui, selon lui, est toutefois restée à un niveau appréciable. Un retard qu’il sera difficile de rattraper La chute des ventes de biens immobiliers était redoutée par les professionnels du secteur, mais la régression aura finalement été moindre. En effet, le président de la FNAIM Isère indique que l’on a enregistré 970 000 transactions en 2020. Un chiffre en baisse, certes, par rapport au 1,07 million de ventes en 2019. Mais compte tenu de la crise sanitaire, ce résultat est plutôt positif. ImportantEn revanche, le nombre de transactions risque de baisser significativement au cours des deux prochaines années, à cause du manque de logements neufs. Jean-Paul Girard explique, en effet, que 75 % de permis de construire n’ont pas été accordés l’année dernière. Qui plus est, la suspension des chantiers imposés par les mesures sanitaires fait que la construction de logements neufs accuse un important retard qu’il sera difficile de rattraper avant deux ans. Cette insuffisance de propositions sur le marché risque d’entrainer une explosion des prix et donc une baisse des ventes, comme le veut la loi de l’offre et de la demande. Mais pour le moment, on peut se réjouir qu’il y ait encore de la demande. Jean-Paul Girard a indiqué que la crise sanitaire a changé la préférence des Français en matière de logement. ImportantEn tête de liste de leurs exigences vient une maison spacieuse, quitte à vivre en périphérie des villes. Et pour ceux qui souhaitent continuer d’habiter dans de grandes agglomérations, la plupart d’entre eux souhaitent se loger dans un appartement avec terrasse. Réaliser des travaux de rénovation énergétique au plus vite Au cours de cette interview, le président de la FNAIM Isère a aussi évoqué les difficultés rencontrées par les copropriétaires afin de parler des travaux à réaliser. Pour les petites rénovations, il n’y a pas eu de problème, les visioconférences ont permis de réduire l’absentéisme. Mais pour ce qui est des travaux d’envergure, les copropriétaires exigent une réunion en présentiel au vu des énormes sommes qui pourraient être engagées. Malheureusement si les copropriétaires n’arrivent pas à se mettre d’accord, les entreprises de BTP ne peuvent débuter les travaux, comme l’a indiqué Jean-Paul Girard. ImportantCe dernier rajoute qu’il devient urgent de commencer les travaux, car d’ici 2028, il sera interdit de louer des biens des deux dernières catégories, à savoir F et G, conformément à la nouvelle politique de consommation énergétique d’un logement. À l’heure actuelle, 17 % du parc privé locatif français, soit 3,6 millions de logements, sont pourtant classés dans les catégories F et G.