À la prochaine rentrée, la ministre de l’Enseignement supérieur a assuré que les cours se feraient à 100 % en présentiel. Cette annonce a sonné le retour des étudiants sur le marché de l’immobilier. Près de 30 % des recherches d’appartements recensées depuis le début du mois du juin concernent des universitaires. Ces derniers pourront, d’ailleurs, profiter d’une hausse modérée des loyers. Le marché de l’immobilier est de nouveau en effervescence après une longue période de calme causée par la pandémie du covid-19. En effet, par la faute de l’épidémie et des restrictions sanitaires, les étudiants ont dû suivre leurs cours à distance, ce qui a incité bon nombre d’entre eux à retourner vivre chez leurs parents. Mais alors que la ministre de l’Enseignement supérieur, Frédérique Vidal, a annoncé le retour du 100 % en présentiel des cours à l’université, les universitaires sont de nouveau très nombreux à chercher du logement. Une étude de PAP.fr, relayée par des sites d’assurance habitation, révèle que la part de recherches étudiantes représentait 30 % du total des recherches sur la première moitié de juin. Une hausse considérable de l’offre et de la demande Si les loyers devaient poursuivre leur progression en 2021, la hausse devrait être moins importante que ces dernières années, notamment à Paris. Et pour cause, les restrictions sanitaires limitent encore l’entrée des touristes à l’intérieur des frontières de l’Hexagone. En conséquence de quoi, des logements habituellement destinés aux touristes ont été placés sur le marché de la location classique. Cela a entrainé une nette augmentation de l’offre, à hauteur de 75 % selon les professionnels du secteur. Cette hausse considérable de l’offre pouvait suggérer une baisse des loyers, sauf que la demande accuse une augmentation encore plus importante. Qui plus est, ces habitations d’ordinaire destinées aux locataires de passage sont des logements d’excellente qualité et bien équipés. Leurs loyers sont ainsi pour la majorité hors de portée du budget des étudiants. Toujours est-il que ces derniers font leur retour sur le marché de l’immobilier. Et la plupart d’entre eux, près de 57 %, sont à la recherche d’appartements individuels tandis que 39 % des étudiants prospectent pour des logements pour deux personnes, soit parce qu’ils sont en couple ou qu’ils visent une colocation. Hausse des prix dans les provinces De manière générale, les loyers ont augmenté en 2021, particulièrement dans les grandes villes de l’Hexagone. Mais concernant les logements destinés aux étudiants, la hausse est modérée, en dépit de l’augmentation significative de la demande. Mais la demande actuelle, s’agissant des étudiants, est à un niveau inférieur à ceux de ces dernières années. L’une des raisons qui pourraient expliquer cela est l’absence d’étudiants étrangers pour la rentrée 2021. De plus, bon nombre d’étudiants cherchent aujourd’hui à suivre un cursus en province. Cela a entrainé une hausse amoindrie des loyers dans les grandes villes, tandis que les prix en région ont nettement progressé. Mais les loyers dans les grandes villes devraient retrouver leur croissance habituelle d’ici l’année prochaine. Non pas parce que les bailleurs prévoient la fin de l’attrait des étudiants pour les provinces d’ici là, mais parce qu’à la fin de l’année, des dispositifs d’encadrement des loyers vont être déployés par l’exécutif fin 2021 dans le cadre de la lutte contre la précarité chez les universitaires. Avec ce soutien financier apporté par l’État, les bailleurs envisagent de revoir les prix à la hausse.