La montée en puissance de la dépression chez les étudiants est régulièrement relatée dans les médias et les initiatives pour soulager la détresse psychologique des jeunes se multiplient. Mais ces derniers doivent aussi faire face à la précarité financière. Bon nombre d’étudiants renoncent à des soins ou à se nourrir convenablement pour payer leurs loyers. Les étudiants ont la vie dure en ce moment. La problématique rapportée récurremment ces derniers mois par les médias est la hausse du nombre de jeunes ressentant un sentiment de mal-être. Les études se sont multipliées et relatent toutes une aggravation de la dégradation de la santé mentale des étudiants. Certains des interrogés ont même avoué avoir eu des pensées suicidaires. Force est également d’admettre que les étudiants doivent faire face à une autre problématique, moins médiatisée, mais tout aussi importante : la précarité financière. Un élément d’autant plus préoccupant, car les loyers se montent en moyenne à 610 euros, primes de couverture comprises, en France. Tant est si bien que trouver une assurance habitation pas chère pourrait déjà contribuer à résoudre une partie du problème. Des loyers au-dessus des moyens des étudiants Une étude a été menée auprès des étudiants pour connaitre le prix maximum qu’ils sont prêts à mettre pour se loger et leurs ressources financières. Les sondés ont répondu qu’ils sont prêts à débourser 497 euros par mois en moyenne. Pourtant, l’écrasante majorité d’entre eux doivent dépasser cette moyenne. Rien d’étonnant d’ailleurs, puisque la charge totale moyenne mensuelle pour se loger — loyer et primes d’assurance — s’élèverait à 610 euros dans l’Hexagone. Les étudiants qui résideraient dans une grande ville, là où se trouvent les meilleures écoles, dépassent même largement cette moyenne. Autant dire qu’étudier dans une université de renom revient cher, même en tenant seulement compte du coût d’habitation. Sans surprise, c’est en Île-de-France que l’on trouve les loyers les plus élevés dans l’Hexagone. Pour un studio, il faudra y débourser en moyenne 715 euros par mois. À certains observateurs de commenter qu’à ce prix-là, mieux vaut opter pour une collocation et disposer d’un plus grand espace, car le prix n’est que très légèrement inférieur. En effet, une collocation revient en moyenne à 659 euros mensuels en Île-de-France. Dans les autres régions de l’Hexagone, le loyer s’élève en moyenne entre 401 et 493 euros pour un studio et entre 323 et 374 euros pour une collocation. Renoncement aux soins et à la nourriture pour payer le loyer Déjà que les étudiants ne disposaient que de peu de moyens financiers, la crise sanitaire n’a pas arrangé les choses. À cause de la pandémie, bon nombre d’entre eux ont perdu leurs petits boulots et peinent difficilement à joindre les deux bouts. Pour boucler leur fin de mois. 8 étudiants sur 10 acceptent de faire des concessions sur des postes de dépenses essentielles telles que la santé ou la nourriture. L’essentiel de leur argent va ainsi aux loyers depuis plus d’un an. Certains étudiants s’en sortent bien mieux que d’autres pour disposer de moyens financiers chaque mois. 57 % des interrogés ont indiqué avoir un proche qui alimente mensuellement leur compte en banque. Tandis que 54 % des sondés misent sur les APL. 25 % des étudiants indiquent également qu’ils doivent travailler pour subvenir à leurs besoins, mais les opportunités d’emploi se font rares depuis le début de la crise sanitaire. Lors de cette enquête, certains sondés ont rajouté qu’ils se considèrent comme une génération sacrifiée à cause de la pandémie du covid-19. Bonne nouvelle cependant, les loyers n’ont que très légèrement augmenté en France, sauf peut-être à Lyon, comme le dénonce le syndicat Unef.