À l’heure actuelle, le besoin d’avoir un jardin figure parmi les préoccupations premières des acheteurs. Ce qui a provoqué une métamorphose de la notion de biens de standing dans la capitale. Aujourd’hui, les consommateurs se ruent vers les arrondissements plus ou moins loin du centre et plus accessibles en matière de prix. Il y a encore 4 ou 5 ans, proposer des immeubles de prestige dans certains secteurs s’avérait impensable. Toutefois, ce temps semble révolu, révèle le directeur de Barnes Paris Xe et XIXe, Adérald van Luipen. D’après lui, les quartiers concernés attirent maintenant des acquéreurs branchés et déjà établis dans la capitale en général. Pour les acheteurs, les critères de choix ont en effet changé depuis peu avec le besoin de profiter d’espaces verts. Ce qui a entraîné en parallèle une modification de la notion d’immobilier de prestige. Désormais, il ne se limite plus à l’hôtel particulier du XVIIe et aux bâtiments d’architecture haussmannienne. Attrait des arrondissements excentrés Les arrondissements populaires voient en effet de nombreux clients s’y reporter. La raison : les circonscriptions moins centrales permettent entre autres d’éviter les embouteillages du centre-ville, qui dissuadent certains consommateurs. Ce qui renforce par exemple l’attrait du XIIIe, frontalier du Ve. Cependant, le directeur de Barnes Panthéon, responsable du secteur affirme que pour le moment : Le marché de prestige se concentre […] sur quelques quartiers de l’arrondissement, notamment la célèbre Butte-aux-Cailles et plus au nord, à la limite du Ve, les Gobelins et Port-Royal. Adérald van Luipen Pour sa part, Adérald van Luipen explique que le XIXe figure parmi les plus grands gagnants de 2020. De même avec les mutations que l’année a occasionnée sur le paysage immobilier de la Ville Lumière. Une situation qui aura bientôt son impact chez les compagnies d’assurance habitation. En effet, il offre une verdure luxuriante à travers la Butte-Bergeyre et ses vignes, les Buttes-Chaumont, etc. Par ailleurs, il détient également des micro-quartiers aux airs de village soigneusement entretenus tels que la Mouzaïa et Jourdain. Le directeur de Barnes Paris Xe et XIXe indique : Alors que les biens dotés d’espaces extérieurs sont les plus recherchés depuis le printemps 2020, le XIXe arrondissement compte de nombreux immeubles modernes aux appartements avec terrasse […]. Adérald van Luipen Un afflux dans les secteurs moins coûteux Dans toute la division administrative, les logements se négocient désormais à plus de 10 000 euros par mètre carré, rapporte-t-il. Le professionnel décrypte ensuite que les tarifs devraient poursuivre leur tendance à la hausse. D’ailleurs, la montée rapide des secteurs hypercentres amène les consommateurs à se tourner vers des quartiers moins dispendieux. Au début mai, les résultats d’une étude font à ce propos état d’un prix moyen de 10 172 euros. Notamment sur les appartements du XIIe arrondissement. Dans le XIe, le coût s’élève à 10 978 euros. Dans certains quartiers, les valeurs varient de 11 000 euros à 13 000 euros. Il s’agit notamment du Square Gardette et Saint-Ambroise (XIe), du marché d’Aligre ou du Square Trousseau (XIIe). À souligner qu’ici, l’on demeure dans le marché de standing. Les logements convoités par la nouvelle clientèle correspondent à certains critères. Ils s’agit de ceux qui les portent à un niveau supérieur au prix moyen affiché dans ces circonscriptions. Responsable des XIe, XIIe et XXe, le directeur de Barnes Paris-Est, Sébastien Mouton déclare que les secteurs susmentionnés proposent : […] Une alternative séduisante […] pour les jeunes couples à la recherche de leur premier appartement. Sébastien Mouton