D’après une analyse effectuée par la Principauté de Monaco et l’ESCP, les États-Unis rassemblent 56 % des sociétés de l’immobilier numérique. Au classement, ce sont les américaines et les asiatiques qui dominent. Quant à l’Europe continentale, elle semble à la traîne. Toutefois, elle possède les atouts requis pour rattraper son retard, assure un spécialiste du secteur. Mercredi 21 avril 2021, le premier baromètre annuel de la proptech, solutions digitales dédiées aux professionnels de l’immobilier, a été publié. Menée conjointement par l’ESCP et la Principauté de Monaco, l’étude révèle que la majorité des entreprises (56 %) de la filière sont américaines. Pour information, celle-ci regroupe 1 724 enseignes réparties dans 64 États. Les leaders du marché se concentrent dans le pays de l’Oncle Sam. On peut notamment mentionner le numéro 1 de la location de vacances de courte durée entre particuliers, Airbnb. Il en est de même pour le spécialiste des bureaux partagés, WeWork ou Katerra, expert en construction industrialisée hors site. Absent dans le top 10 mondial Pour le moment, l’Europe continentale affiche un retard sur le marché mondial. Aucun de ses pays ne figure parmi les champions de la branche d’activité. Avec la plateforme consacrée au crédit immobilier pour les professionnels, LendInvest, le Royaume-Uni est le seul à être présent dans le top 10. Avec son site de locations de vacances, Oyo, l’Inde se situe à la troisième position. Quant à la Chine, elle occupe cinq places dans le classement. Cependant, le délégué interministériel de la transition numérique de Monaco, Frédéric Genta, tempère. Selon lui, l’Europe a : Des champions de la construction et de l’immobilier qui peuvent aussi jouer leur rôle dans l’innovation. Frédéric Genta À l’échelle du globe, les activités des entreprises se diversifient. Selon le responsable politique monégasque, le lien entre real estate tech et green tech se rétrécit de plus en plus pour construire plus écologique. Ce qui constitue d’après lui : […] Un axe majeur de développement du marché dans les années à venir, notamment en Europe où la réglementation en la matière est plus contraignante. Frédéric Genta Une situation à suivre pour les acteurs tels que les entreprises d’assurance habitation, entre autres. Une chance de faire mieux De son côté, un des participants à l’accomplissement de l’étude susmentionnée, Robin Rivaton, directeur d’investissement chez Idinvest Partners pense autrement. D’après lui, la gestion technique des bâtiments devrait voir davantage l’implication de l’intelligence artificielle. Dans un futur proche, elle pourrait remplacer un professionnel pour avancer un plan pluriannuel de travaux dans une copropriété. En outre, l’expert prévoit une croissance de tout ce qui se rapporte à la propriété partagée d’un bien entre un acteur financier et un particulier. Il s’agit notamment des solutions permettant à : Un propriétaire âgé de se voir attribuer une certaine somme sur une partie de son logement ; Un primo-accédant d’acheter plus aisément. Nées au Royaume-Uni et aux États-Unis, elles n’existent pas encore dans l’Hexagone. Pour revenir au classement dans la proptech, Robin Rivaton affirme que l’Europe devrait s’améliorer rapidement. L’avancée de l’Asie et des États-Unis, explique-t-il, est due au fait que : […] Ils bénéficient de marchés immobiliers unifiés, à la différence de l’Europe où chaque pays a sa réglementation et ses spécificités culturelles. Robin Rivaton