Actuellement, les acquéreurs immobiliers profitent toujours de conditions d’accord de prêt plus ou moins souples. Cependant, la situation pourrait changer dans les mois qui viennent, notamment avec le durcissement imminent des règles d’attribution de crédit. Une éventualité qui risque d’impacter le public ayant accès au financement à crédit pour l’achat d’un bien immobilier. D’après un spécialiste du courtage, le Covid-19 a fortement affecté les demandeurs séniors de crédit. Faisant partie des emprunteurs financés par l’organisme, leur proportion a reculé de 2 % entre 2019 et 2020. Une chute qui, selon le professionnel, découle entre autres d’un changement au sein des banques. La méfiance des établissements envers les profils à risques s’est intensifiée avec la pandémie, explique-t-il. À rappeler que durant la crise sanitaire, les personnes âgées étaient en statistique les plus infectées par le coronavirus. Le courtier annonce ainsi que pour ces profils, les intérêts du prêt sont désormais dépassés par les frais d’assurance invalidité décès. Ces derniers étaient pourtant déjà conséquents. Raffermissement des conditions d’attribution En matière de crédit à l’habitat, les profils d’emprunteurs déjà ordinairement moins bien servis pourraient connaître un désavantage plus important. Sur le plan des crédits immobiliers à bas prix, une menace plane avec le retour de l’inflation toujours plus accrue. Évaluée à +0,6 % en janvier et février 2021 en glissement annuel, celle-ci a donc légèrement augmenté depuis le début de l’année. À ce titre, même si les valeurs sont restées à des niveaux très bas, elles ont grimpé à : Mars : +1,1 % ; Avril : +1,2 % ; Mai : +1,4 %. Autre difficulté à prévoir pour l’emprunteur, un durcissement des règles d’octroi des crédits s’avère inévitable. Celui-ci pourrait dans les prochains mois écarter de nombreux postulants à l’acquisition immobilière du financement par l’emprunt. Un phénomène qui impactera forcément sur l’activité des spécialistes en comparatif assurance habitation. En matière de taux d’intérêt, notre porte-parole Maël Bernier déclare : Les mois se suivent et se ressemblent avec des mouvements non homogènes chez nos partenaires bancaires, malgré sans doute une tendance de fond plutôt à la hausse. Maël Bernier Les établissements moins enclins à prendre des dossiers Chez ce courtier, il faut s’attendre à des valeurs fixes, estimées en moyenne à : 0,87 % sur 15 ans ; 1,06 % sur 20 ans ; 1,30 % sur 25 ans. S’agissant des demandeurs de crédit aux revenus élevés et avec au moins 20 % d’apport hors frais, les taux ne changent pas. Ces derniers peuvent également stagner à moins de 1 %. Les emprunteurs présentant les meilleurs dossiers peuvent donc bénéficier du 0,61 % sur 15 ans. Sur 20 et 25 ans, ils peuvent négocier respectivement du 0,73 % et 0,98 %. Un autre spécialiste en courtage confirme ce constat. Celui-ci remarque que l’évolution des taux a été minime en juin 2021 après une certaine stabilité des barèmes un mois plutôt. En avril dernier, une baisse a été relevée. Le professionnel annonce que les banques poursuivent leur proactivité : […] En matière de production de crédit en maintenant des taux très bas. Toutefois, il constate que des organismes affichent une réticence croissante à l’idée de traiter des requêtes à l’approche de la saison estivale.