D’après une étude récente, les mesures de défiscalisation dans le secteur immobilier se révèlent finalement efficaces dans l’Hexagone. Les investisseurs particuliers font notamment partie des principaux bénéficiaires de ce dispositif. Les détracteurs de ce système sont nombreux. Néanmoins, il s’avère efficient sur le moyen terme, comme le confirment les spécialistes dans le domaine. La Cour des comptes a violemment discrédité les systèmes d’investissement locatif dans une étude détaillée traitant du sujet et publiée en 2018, considérant ce dispositif comme inefficace et trop onéreux pour l’État. Ainsi, huit enseignes œuvrant dans l’immobilier ont récemment commandé une enquête au cabinet d’expertise PrimeView pour se concentrer sur ce point. Le principal objectif était de montrer que les magistrats de la rue Cambon n’ont pas tenu compte de tous les paramètres en la matière pour en venir à ces conclusions. En effet, ces dispositifs se révèlent efficaces pour les citoyens et permettent en définitive de stabiliser le cours de l’immobilier en France. Un secteur relativement stable Selon les idées reçues, les subventions promouvant l’investissement locatif contribueraient à la hausse du cours de l’immobilier dans l’Hexagone. Pourtant, comme l’indique le dernier sondage de PrimeView, les prix des nouveaux logements depuis l’application du dispositif Besson en 1999 n’ont pas augmenté par rapport aux autres biens construits durant cette période. Ce constat concerne environ 33 000 actes de vente. Par ailleurs, les logements bâtis grâce à ce type de dispositif n’ont pas affiché de loyers supérieurs à la moyenne nationale depuis au moins deux décennies. De ce fait, les auteurs dudit rapport ont tenu à attirer l’attention des autorités concernant l’utilité de ces mesures incitatives. En effet, si les pouvoirs publics décidaient d’abandonner ces dispositifs, cette décision pourrait affecter gravement la production de nouveaux logements, le secteur de l’emploi et même les caisses de l’État. ImportantDe plus, sans cet avantage fiscal, les épargnants abandonneront l’immobilier en faveur d’autres domaines moins taxés et plus intéressants. Au final, le nombre d’investisseurs potentiels dans le secteur baissera de 80 %. Des avantages pour toutes les parties En principe, les dispositifs d’aide mis en œuvre pour la construction du bien immobilier ne sont pas pris en compte dans le domaine de l’assurance habitation. Néanmoins, le propriétaire bénéficie d’un avantage financier significatif grâce à ce type de dispositif. Comme l’indique l’étude susmentionnée, les mesures incitatives en matière de placement immobilier sont rentables pour l’État, même en considérant la totalité des recettes et des coûts générés par la production de logements. De 1999 à 2018, la création de 724 000 logements neufs grâce aux systèmes d’incitation fiscale existants a fait gagner 18,2 milliards d’euros aux caisses publiques, soit près de 25 100 euros par construction. Avec le dispositif Pinel par exemple, la construction de 188 000 logements en 4 ans a rapporté 4 milliards d’euros aux finances publiques. En somme, ces dispositifs sont non seulement efficaces pour stabiliser le cours des prix sur le marché de l’immobilier, mais permettent également de renflouer les caisses de l’État.