Le marché immobilier locatif algérien est en pleine mutation grâce à internet

Écrit par La rédaction Meilleurtaux . Mis à jour le 23 février 2023 .
Temps de lecture : 3 min

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Publié le mardi 27 août 2019 10:33 par la Rédaction Meilleurtaux

En Algérie, le temps est révolu où le marché immobilier locatif est monopolisé par les professionnels du milieu. Désormais, les particuliers sont aussi entrés dans le système pour se tailler la part du lion. Et il faut dire qu’ils y sont parvenus notamment grâce à l’essor des outils numériques liés à internet.

Le marché immobilier locatif algérien est en pleine mutation. Une nouvelle tendance vient bouleverser le système avec l’arrivée de la formule « particulier à particulier ». L’offre qui tire son origine des courtiers informels composés de simples citoyens désirant de mettre en location leur bien immobilier sans recourir aux services des agents immobiliers ou d’un professionnel du domaine.

Et au dépit de ces derniers, il faut dire que chacun y trouve son compte qu’il s’agisse du propriétaire ou bien des locataires. À noter que ce type de service concerne principalement les baux de courte durée à l’instar de ceux proposés auprès des hôtels.

Une nouvelle formule chamboule le marché

Telle une assurance habitation en ligne, la formule « particulier à particulier » s’appuie sur internet pour se développer notamment à travers les réseaux sociaux ou les plateformes de réservation. Outre cette particularité, cette offre propose des logements meublés pour une location de courte durée pour permettre à de simples citoyens de faire louer leur bien à des particuliers, entreprises ou des familles en vacance.

Et il faut dire que ce concept intéresse plus d’un ne serait-ce que d’énumérer le nombre important des visites sur l’un des sites spécialisés dans ce domaine à l’instar de Ouedkniss. Au directeur de cette plateforme de préciser :

On enregistre une moyenne de 800 000 visiteurs par jour.

D’après ce responsable, cet engouement s’explique en partie par la publication de plus en plus importante de différentes offres en faisant valoir que :

Pour le mois de juillet, on a enregistré pas moins de 16 731 annonces de location d’appartements qui sont en ligne ces jours-ci. 5 423 niveaux de villas à louer. 3 997 villas complètes mises en ligne. 1 183 studios, 697 duplex et 143 bungalows proposés pour location en ligne.

Tout cela pour dire que ce nouveau venu est en train de chambouler le marché d’autant que les courtiers officiels se sont également lancés dans l’usage d’outils numériques pour faire face à la concurrence. Cependant, en cet essor, ces derniers voient un certain déséquilibre du système. C’est du moins, ce qu’a laissé entendre le gérant d’une agence immobilière en s’exprimant en ces termes :

Il y a une sorte d’anarchie après l’entrée en scène de cette formule en raison de l’absence de réglementation.

Chacun y trouve son compte

Il va sans dire que cet engouement des Algériens pour la location « particulier à particulier » s’explique par le fait que chacun y trouve son compte que ce soit du côté des propriétaires ou des locataires. Cependant, il faut préciser que cette nouvelle pratique n’est pas sans conséquence négative auprès de certains acteurs du domaine qui ont tenu à faire savoir que :

Cette nouvelle formule a compliqué la situation des intermédiaires, on a pratiquement perdu notre commission qui était de l’ordre d’un 13e mois de location. Notre prime ne dépasse pas à présent 500 DA par nuitée louée.

Mais pour en revenir aux principaux bénéficiaires, force est de constater qu’ils n’y trouvent que des avantages comme :

• L’absence de la commission de l’agent immobilier et des honoraires du notaire ;
• La disparition des primes destinées aux courtiers réguliers ou informels ;

À noter qu’à travers ses points forts, ce concept permet au marché de retrouver son équilibre et de proposer des prix plus ou moins abordables d’autant qu’aucune caution ni d’avance n’est exigée aux preneurs. Aussi, il faut dire que les parties y découvrent une certaine sensation de liberté puisque le système n’exige pas de contrat pour se concentrer sur la confiance mutuelle. Toutefois, la présentation d’un Livret de famille est parfois demandée.

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