En 2020 et 2021, les voitures ont très peu circulé en raison des confinements successifs imposés par la pandémie. Cette utilisation réduite a fait chuter la sinistralité. Pourtant, les automobilistes ont réglé normalement leurs cotisations. Grâce aux économies réalisées, les assureurs ont pu maintenir leurs tarifs. Mais les primes devraient repartir à la hausse dès 2023. Les nouveaux facteurs qui influent sur le coût de l’assurance D’après un grand comparateur d’assurances, Grâce à une sinistralité très faible, les compagnies d’assurances ont économisé un total de 3 à 4 milliards d’euros d’économies pendant la pandémie. Fortes de ces résultats, et face aux difficultés rencontrées par les ménages, certaines ont consenti des réductions sur les cotisations. Mais cette période de répit est sur le point de prendre fin. ImportantLa principale raison est la nette progression de la valeur de marché d’un véhicule estimée (VRADE). Cet indicateur se calcule sur la base de plusieurs facteurs : le modèle, les caractéristiques, le nombre de kilomètres au compteur, l’entretien et la cote sur le marché. Or, la VRADE a enregistré une progression de 15 % depuis le 1er janvier, et le taux d’augmentation a même atteint 16 % en août. La conséquence pour les assureurs est un coût d’indemnisation supérieur, par exemple en cas d’accident. Les variations de cette valeur sont attribuées en premier lieu à une cote plus élevée des modèles d’occasion, un phénomène dû aux pénuries de composants qui retardent la production, sans compter les perturbations de la chaine logistique mondiale. Il y a également les nouvelles habitudes de consommation induites par la généralisation du télétravail, notamment la diminution des distances parcourues. Outre la VRADE, les assureurs sont confrontés à d’autres problèmes. D’une part, le coût des réparations a explosé en raison de l’inflation et de la flambée du prix des matières premières. D’autre part, les sinistres consécutifs aux aléas climatiques se sont multipliés. Rien que la grêle a nécessité l’expertise de quelque 100 000 véhicules cette année. Une augmentation progressive attendue à partir de 2023 Tous ces paramètres vont tirer le montant des primes d’assurance auto vers le haut, mais de manière progressive. En effet, les acteurs du marché privilégient la plupart du temps un lissage de la revalorisation dans le temps. Le comparateur anticipe ainsi une augmentation des cotisations allant de 2,5 à 3 % pour l’année prochaine. La tendance devrait se poursuivre au-delà de 2023 en raison de l’inflation galopante qui se poursuit. Cette nouvelle intervient alors que le gouvernement multiplie les mesures visant à préserver le pouvoir d’achat des Français. Les compagnies d’assurances ont ainsi été convoquées par le ministre de l’Économie et des Finances le 19 septembre dernier pour présenter leurs propositions. De leur côté, ces derniers attendent de l’Exécutif qu’il contribue à l’effort commun en allégeant les taxes.