Les panneaux indiquant l’existence potentielle de radars sur une portion d’autoroutes deviennent de plus en plus nombreux en France. Si bien que l’association de défense des usagers de la voiture, 40 millions d’automobilistes, nourrit des inquiétudes à leur égard. Leur but consisterait à générer davantage de procès-verbaux contre les conducteurs en les piégeant, estime l’organisme. Les panneaux installés sur les côtés des routes pour notifier l’existence de radar ont énormément changé ces dernières années. L’on peut y trouver deux types. L’un avise sur la présence probable de cet instrument de contrôle de vitesse sur une longue portion de la chaussée. Une division qui s’étale parfois sur des dizaines de kilomètres. Quant à l’autre, il annonce à l’avance une cabine sur une certaine distance. 40 millions d’automobilistes vient de critiquer le caractère trompeur des panneaux concernés par le premier cas de figure. L’association redoute que ces derniers deviennent l’unique type de signalisation en usage. Elle pense qu’il s’agit d’une façon de sanctionner davantage les conducteurs. Le panneau pénalise certains automobilistes L’attention que l’on prête à la vitesse diminue en effet au fur et à mesure que l’on s’écarte de l’affichage. Le délégué général de l’association, Pierre Chasseray, dénonce : Il y a deux poids, deux mesures : d’un côté les usagers qui possèdent un assistant d’aide à la conduite et qui parviendront, la plupart du temps, à repérer le contrôle, et de l’autre les automobilistes qui n’en ont pas. Pour eux, le risque de se faire flasher pour quelques kilomètres heure de trop sera décuplé. Pierre Chasseray À ce titre, 58 % des procès-verbaux de radar dressés concernent des dépassements de vitesse inférieurs à 5 km/h. Le ministère de l’Intérieur l’a révélé en avril dernier. Un comparateur d’assurance auto rappelle dans ce cadre que les sanctions applicables dans de tels cas portent sur : Le retrait d’un point sur le permis de conduire ; Une amende de 135 euros (en agglomération) ou de 68 euros (hors agglomération). Certains qualifient le dispositif d’astucieux De leur côté, d’autres observateurs soulignent le côté ingénieux des panneaux condamnés par 40 millions d’automobilistes. D’après eux, ceux-ci poussent les usagers de la voiture à toujours conduire avec prudence sur un long itinéraire. Ces panneaux relatifs à une présence potentielle de radars sont associés aux radars embarqués. Des dispositifs que l’on appelait auparavant radars de chantier. Cependant, ces outils arpentent désormais une large zone située sur les routes départementales. Pour porter cette information à la connaissance des conducteurs, un panonceau accompagnera la signalisation pour préciser la longueur du tronçon. Concernant le panneau lié à une localisation claire de radar, il a été modifié en 2017. Ont été effacées les indications sur l’existence de surveillances radars régulières ou automatiques visant à garantir la sécurité des automobilistes. Elles ont été remplacées par un rappel de la limitation appliquée. Selon le site radars-auto, cette nouveauté se sera complètement substituée aux anciens modèles d’ici peu. Le média d’information en ligne Actu pense que cette évolution sera totalement réalisée d’ici décembre 2022.