En 2021, près de 100 000 voitures ont été livrées par chacune des start-ups chinoises Li Auto, Nio et XPeng. Au vu de ce seuil, les experts estiment que ces enseignes pourront survivre sur le marché. Cependant, il leur reste encore à gagner en rentabilité alors que leurs ventes augmentent de plus en plus. Sur le marché de l’automobile électrique en Chine, l’obstacle à l’entrée relative aux moteurs essence ou diesel disparaît. Malgré ce contexte, les constructeurs qui y effectuent une grande partie de leurs ventes pourraient cependant buter sur des difficultés. C’est notamment le cas du groupe Volkswagen qui peine à réussir dans l’Empire du Milieu avec ses ID4 et ID3. D’après un analyste de Jefferies, Philippe Houchois, à terme, la menace pourrait devenir plus globale. Sur certains marchés en Europe, plusieurs fabricants chinois, à l’instar de XPeng, se sont déjà fortement implantés. Relativement à cette situation, la concurrence s’avère rude dans le véhicule électrique concernant les marques occidentales. Une menace pour les constructeurs de longue date De nombreuses jeunes pousses ont immatriculé en 2021 environ 100 000 voitures, montrent les résultats divulgués au début de ce mois. Ainsi, Li Auto a mis au cours de l’an dernier 90 491 véhicules à la route. Quant à lui, Nio en a distribué 91 429. Xpeng a pour sa part réalisé 98 155 ventes, contre 16 000 unités en décembre dernier. En matière de simulation assurance auto, ces volumes provoqueront un certain effet au niveau des sollicitations liées à ces enseignes. Si leurs ventes s’engagent dans une courbe ascendante, ces start-ups ne sont pas encore assez rentables. Néanmoins, leurs valorisations en Bourse avoisinent déjà les 30-50 milliards de dollars. Suivant la tendance de Tesla, celles-ci leur permettent de récolter des fonds à un coût plus faible. De quoi commencer à alerter les fabricants traditionnels qui ont manqué de sérieux face à la menace de l’entreprise texane. Pour l’heure, Li Auto, XPeng et Nio agissent surtout en Chine, où ils sont concurrencés par d’autres marques locales. Ces start-ups ont dépassé la phase de l’amorçage Pour monter à ce seuil de 100 000 immatriculations, Tesla avait œuvré durant 14 ans après sa fondation en 2003. Ces start-ups chinoises, elles, ont été créées respectivement en 2017, 2015 et 2014. Leur nombre de véhicules électriques mis à la route frôle déjà celui de : Volkswagen, qui constitue sans doute le leader dans ce domaine parmi les acteurs traditionnels ; Renault, qui a livré 106 000 Dacia Spring, Twingo et ZOE entre janvier et novembre 2021. Selon Philippe Houchois, nombre de ces start-ups commencent à acquérir une dimension notable, et ainsi : […] Un effet d'échelle qui permet de penser qu'elles seront viables. Philippe Houchois Bien que difficile à évaluer, ce seuil de viabilité se révèle sans doute moindre comparé à celui des voitures thermiques, indique-t-il. L’analyste explique : Les batteries sont modulables, et les moteurs sont tous les mêmes. Philippe Houchois Les performances de Li Auto, Nio et XPeng demeurent certes loin de celles de Tesla. Une marque qui a vendu 936 000 voitures en 2021. Elles prouvent néanmoins que les jeunes pousses de l’automobile électrique, chinoises entre autres, ont déjà su se développer considérablement.