Le prix de l’assurance pour voiture risque d’augmenter en 2022

Écrit par La rédaction Meilleurtaux . Mis à jour le 8 septembre 2023 .
Temps de lecture : 3 min

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Publié le lundi 15 mars 2021 17:23 par la Rédaction Meilleurtaux

La plupart des assureurs ont annoncé un gel de leurs tarifs en 2021. Certains organismes vont même jusqu’à rembourser partiellement les assurés. Ces décisions ont été prises suite à la baisse des sinistres l’année dernière. La situation ne risque cependant pas de perdurer. En 2022, les prix pourront repartir à la hausse.

La Maif, Suravenir et GMF font partie des établissements qui ont maintenu le prix de l’assurance auto en 2021. La même pratique a été observée chez des groupes qui détiennent des marchés de niche. C’est le cas de la Mutuelle Fraternelle d’Assurances (MFA). On peut également citer la Mutuelle d’assurance du corps de santé français (MACSF) et l’association générale de prévoyance militaire (AGPM).

Cette décision n’est cependant pas sans conséquence. Ce gel de tarifs pourrait se répercuter sur les prix en 2022. C’est ce qu’a déclaré Cyrille Chartier-Kastler, président et fondateur du cabinet Facts & Figures. En cause, les pièces détachées qui coûtent de plus en plus cher.

Le coût des pièces détachées en hausse constante

Selon Cyrille Chartier-Kastler, les assureurs pourraient chercher à compenser cette croissance en 2022. En effet, le prix des pièces détachées a déjà augmenté de 6 % de 2018 à 2019. Une hausse de 4,4 % a suivi entre 2019 et 2020.

Cette évolution serait due à la multiplication des grosses voitures, et notamment des SUV. Il faut dire que les véhicules actuels disposent davantage d’équipements électroniques. Ce qui entraîne une hausse du coût de la main-d’œuvre.

Ainsi, sur les 8 dernières années, le taux de croissance s’est situé à 2,8 % par an, et à 3,2 % en 2020. Le prix des composants pour la peinture s’est accru de 3,5 % et de 4,2 % en 2020.

La hausse du coût des pièces détachées serait portée par celui des pare-brises. Leur prix a bondi de 11 % en une année, en 2019. Ainsi, pour une Peugeot 508, il faut désormais payer 308 euros. Ce tarif peut aller jusqu’à 1 007 euros pour un Q5, le SUV de la marque Audi.

Le constat est le même pour les pare-chocs. Ils coûtent 313 euros pour une Toyota Yaris. Le montant grimpe à 1 170 euros pour une Citroën DSS7.

Une forte pression face à la concurrence des bancassureurs

Pour l’heure, la concurrence donne un avantage aux conducteurs. En effet, les mutuelles sont contraintes de modérer leurs tarifs pour gagner des parts de marché face aux bancassureurs. D’ailleurs, pour rester compétitifs, ces derniers ont baissé de 3 euros leurs prix moyens (hors taxe) entre 2018 et 2019.

Trois quarts des nouvelles souscriptions leur revenaient ainsi en 2019. 140 000 nouveaux contrats ont été signés chez Crédit Agricole, et 135 000 pour le Crédit Mutuel. En tout, ils ont réuni 56 % des nouvelles signatures. Les chiffres s’en éloignent à la Macif ainsi qu’à la Matmut. Ces établissements ont respectivement obtenu 65 000 et 34 800 nouveaux contrats.

Par ailleurs, la baisse des sinistres en 2020 a permis aux assureurs d’éviter une révision de leurs tarifs. Le cabinet Facts & Figures indique une diminution de 80 % du nombre de vols et des accidents. Cela s’est traduit par une économie de 2,2 milliards d’euros, souligne l’association UFC-Que Choisir. Ainsi, chez plusieurs compagnies, en plus d’un tarif gelé, les clients ont eu droit à une indemnisation.

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