En matière de données personnelles, les véhicules connectés présenteraient des risques plus importants comparés aux smartphones. C’est ce que le site américain NBC News dévoile à travers son rapport réalisé l’année dernière. Selon celui-ci, les inconvénients se déclinent en plusieurs facettes, du contrôle à distance des vitres à l’enregistrement des conversations. Publiée récemment, une étude de la NBC News pourrait nuire au chiffre d’affaires de l’assurance auto pour les voitures connectées. Et pour cause, celles-ci seraient capables de recueillir un grand nombre de renseignements relatifs aux conducteurs. Pour ne citer que l’heure d’ouverture des portières, la localisation GPS et les conversations dans l’habitacle. Pourtant, cela semble échapper à la vigilance des consommateurs. Aujourd’hui, les réflexes vont surtout à l’endroit des appareils mobiles (tablettes, smartphones, etc.) quand la question de confidentialité est soulevée. De même pour la protection des données. Avec les scandales répétés sur les applications espionnes, ces appareils restent les plus évoqués par rapport au sujet. La collecte d’informations, un avantage et un inconvénient à la fois Dans l’article, la chaîne de télévision américaine appuie ses propos par une affaire de meurtre impliquant un individu nommé Joshua Wessel. Selon les explications, le système d’infodivertissement du véhicule de la victime aurait joué un rôle crucial durant la phase d’enquête. Dans les faits, la voix du coupable aurait été enregistrée au moment du crime. Ainsi, il s’avère important de mentionner que ce système constitue une grande réserve de renseignements personnels. Il peut recueillir des détails sur l’automobiliste, par le biais : Des applications installées sur son smartphone, ainsi que le numéro de série et de build de celui-ci ; De l’historique en ligne, la liste de contacts, les dernières destinations, les e-mails reçus, etc. Pour cela, il faut seulement que l’appareil se connecte au véhicule par USB ou à travers la technologie Bluetooth. Cela fait, il est facile de retracer l’itinéraire du conducteur, en vue d’une poursuite judiciaire par exemple. La sécurité des données est facile à compromettre Dans le même rapport, la National Broadcasting Company souligne également la vulnérabilité des informations. Outre les enquêteurs, des individus malintentionnés pourraient y accéder. Sur ce point, la chaîne se réfère à un évènement qui s’est produit en Australie en 2019. Un homme s’est servi d’une application pour pirater la Land Rover de son ancienne petite amie. Le logiciel en question lui permettait de couper le contact du véhicule à sa guise. Il lui donnait également la capacité de fermer ou d’ouvrir les vitres à distance. Au vu de tout cela, le fondateur de Privacy4Cars, Andrea Amico, lance une alerte à l’intention des automobilistes. D’après ses propos, le smartphone n’est rien comparé aux voitures qui disposent d’un nombre plus important de capteurs. Il s’agit entre autres de l’accéléromètre, du GPS et de la caméra. Autant d’outils qui favorisent l’analyse des comportements du conducteur. En conclusion, Andrea Amico déclare que : La plupart des gens ne réalisent pas ce qui est en train de se passer. Andrea Amico Pour rappel, l’entreprise américaine a développé une application gratuite capable de supprimer les données accumulées par la voiture.