Pour Renault, l’on pourrait dire que ces derniers jours ont été plutôt tumultueux. Du moins, si l’on regarde du côté des fonderies et des sous-traitants rattachés à ce constructeur qui se sont lancés dans une série de manifestations pour tenter de lui faire entendre raison quant à ses décisions de vendre ou de fermer plusieurs sites. Média local ou national, site spécialisé ou comparateur assurance auto… les regards sont rivés sur Renault depuis quelques jours. Non pas sans raisons puisque dernièrement, la relation est un peu tendue entre ce constructeur et certains de ses salariés. Ceux qui sont employés au sein des fonderies rattachées au groupe et qui sont menacées de fermeture ou de vente. Ainsi, l’on se doit de rappeler que pour tenter de sauver la mise, les travailleurs de chaque site appuyés par la CGT et la CFE-CGC ont, chacun de leur côté, mené une série de manifestations et de grèves dans le but de faire entendre raison leur employeur. Mais puisqu’aucun résultat positif n’a été enregistré, ces manifestants ont fait preuve de solidarité en unissant leurs forces en venant de toute part pour bloquer le site Renault de Villeroy à Fouchères. Les efforts face à un mur Plusieurs fonderies Renault sont menacées de fermeture ou de vente si certaines d’entre elles sont d’ores et déjà dans la mouise. Pour éviter le pire qui serait de voir plusieurs centaines d’employés et de sous-traitants au chômage, des salariés de différents sites ont jugé bon d’essayer de convaincre le constructeur de reconsidérer ses priorités à travers des manifestations et des grèves. Dans ce sens, l’on pourrait prendre en exemple le cas de la Fonderie de Bretagne ou de la Fonderie du Poitou d'Ingrandes qui ont décidé de suspendre la production. L’on peut également parler de la Fonderie automobile MBF Aluminium à Saint-Claude qui mérite une attention particulière étant donné la stratégie adoptée par ses quatre représentants syndicaux. Ceux qui ont choisi la grève de la faim comme moyen de persuasion en se manifestant devant le ministère de l'Économie dans le but d’inciter l’exécutif à trouver une solution à ce problème. Mais qu’importent les moyens utilisés, l’objectif est le même selon David Leblond-Maro soulignant que : Il faut que la direction générale écoute les revendications des fonderies. David Leblond-Maro Ce qui n’est pas le cas pour l’heure puisque ce délégué central de la CGT a indiqué que ces efforts sont actuellement face à un mur en s’exprimant en ces termes : Senard et De Meo jouent les muets, mais savent se faire entendre pour demander de l’argent à l'État. David Leblond-Maro Les fonderies font preuve de solidarité Face à ce mur, les fonderies sont conscientes que leur meilleure chance de voir le bout du tunnel est d’unir leurs forces en faisant preuve de solidarité en choisissant de bloquer le site de Villeroy à Fouchères. À David Leblond-Maro d’expliquer ce choix : Avec le problème de l'approvisionnement en semi-conducteurs chez Renault, on a beaucoup d’usines au chômage. On est la seule qui a une activité assez forte avec la logistique. C’est pour ça qu’on espère se faire entendre de la direction, on ne peut pas laisser partir des fonderies comme ça, c’est catastrophique. David Leblond-Maro Ainsi, ce délégué central CGT de cette usine spécialisée dans les pièces détachées et accessoires pour Renault a fait savoir que : Nous sommes plus de 370 et plus aucun camion ne décharge ni ne recharge. David Leblond-Maro Et de s’adresser aux autres employés des autres fonderies en s’exprimant en ces termes : Tous les salariés sont appelés à deux heures de grève minimum en soutien aux salariés des différentes fonderies. Une incitation évidemment entendue puisque des employés de différents sites ont répondu à l’appel.