Parmi les grandes villes françaises, Paris constitue celle qui remplace le plus l’automobile par d’autres moyens de locomotion. Ainsi, les habitants de la capitale font la majorité de leurs déplacements à pied. Les transports en commun se révèlent également très utilisés, avec un peu moins de 32 % des trajets réalisés. Selon un classement récemment dressé par l’Adetec, c’est à Saint-Étienne que l’on utilise le moins la bicyclette pour se déplacer. Dans la ville, seul 0,3 % des trajets se fait avec ce moyen de locomotion. D’après certains observateurs, cela pourrait s’expliquer par le nombre trop important de collines à monter. En revanche, Strasbourg constitue le numéro 1 dans l’usage du vélo avec légèrement moins de 9 % des déplacements. Après elle se trouve Bordeaux (6,4 %) et Grenoble (5,3 %). De son côté, Toulon constitue la commune dans laquelle l’on recourt le plus aux voitures. Ce type de transport représente environ 51,6 % des déplacements des résidents. Un service de transport collectif élevé Cette situation à Toulon est une conséquence du faible développement du réseau de transport public, avancent les experts. Ce service totalise pour seulement 9,4 % des trajets, le ratio le plus faible du classement des grandes villes. Pour sa part, Grenoble se situe à la troisième place des cités où l’on se sert le moins de l’automobile. Ce mode de transport compte plus de trois sur dix des déplacements dans la collectivité (32,5 %). Une position logique et résultant de la politique de son maire, l’écologiste Éric Piolle. Depuis sept ans, l’édile a incité les habitants à se convertir à la mobilité alternative. Sur la deuxième marche du podium, l’on voit Lyon où 27,4 % des citoyens circulent en véhicule. Puis, ce sont les Parisiens qui utilisent le moins l’automobile. Un comportement qui influe sur le secteur de l’assurance auto dans la commune. Dans les détails, les véhicules ne sont utilisés qu’à hauteur de 12,8 % par les résidents de la capitale. Ce taux découle du niveau élevé de prestation en termes de transports publics. La part de ces derniers dans les déplacements des habitants de la Ville Lumière s’établit à 31,9 %. Une forte circulation piétonne Cette faible proportion d’automobilistes à Paris ne peut que pousser davantage la municipalité à renforcer les dispositifs qui les affectent. C’est le cas entre autres de l’instauration des zones 30 le 31 août. Concernant les trajets à pieds, la capitale enregistre le plus grand nombre de piétons. Ce mode y accapare environ 52 % des déplacements. Après elle, se rangent : Nancy : 45,4 % ; Lyon : 44,4 % ; Nice : 44,3 % ; Rouen : 43,5 %. À l’opposé, c’est à Toulouse (33 %) que l’on circule le moins à pied. La ville est suivie par Dijon, Nantes ou encore Montpellier. Celles-ci affichent respectivement un ratio de 34,4 %, 34,5 % et 36,3 %. Si elle utilise le plus la petite reine, Strasbourg n’est qu’à la douzième position en matière de marche à pied. Celle-ci y représente quatre sur dix des déplacements.