Fléau bien réel et touchant plus de 30 000 Français, le passage à vide, ou plus couramment appelé « burn-out », n’est pas encore reconnu comme une maladie professionnelle. Ainsi, les salariés souffrant de ce mal ne peuvent toujours pas prétendre à des couvertures sociales identiques à tous ceux qui observent un arrêt de travail. Une non-reconnaissance qui ferme la porte au financement bancaire Le fait que le burn-out ne soit pas reconnu en tant que maladie professionnelle est très préjudiciable pour celui qui en souffre, et pas seulement dans l’accomplissement de son travail. ImportantEn effet, dans le cas où il envisage de devenir propriétaire, le fait qu’il soit sujet au burn-out peut être un véritable frein dans sa quête de financement bancaire. Le problème se situe au niveau de l’assurance de prêt immobilier. Peu d’assureurs acceptent de couvrir un emprunteur ayant été victime de passage à vide. Or, aucun financement ne peut être accordé en l’absence de ladite assurance. À noter qu’il n’est pas dit que l’assurance emprunteur est impossible à obtenir pour quelqu’un souffrant de cette forte fatigue émotionnelle. Toutefois, cela relève d’un véritable parcours du combattant. Le porteur de projet étant contraint d’établir un lien entre son mal-être et ses conditions de travail. Des symptômes réels, mais difficiles à quantifier Comparés aux maladies physiques, les problèmes psychologiques sont plus abstraits. Les personnes atteintes d’un même mal peuvent présenter des symptômes différents. Dans le jargon de la médecine et de l’assurance maladie, on parle de MNO ou Maladie non objectivable. Pour cette raison, assurer le prêt d’un porteur de projet souffrant de ce mal devient extrêmement complexe, voire risqué, aussi bien pour les banques que pour les autres assureurs tiers. ImportantPour simplifier la procédure, dans le cas où la compagnie d’assurance décide de répondre favorablement à la requête du candidat à l’emprunt, elle applique une majoration conséquente sur la prime d’assurance. Dans la majorité des cas, l’aspirant à la propriété se retrouve à payer une prime de 30 % à 40 % supérieure à celle due par les porteurs de projet bien portant. Certains observateurs pensent que, dans le contexte actuel – le confinement a entrainé une explosion des cas de burn-out –, la surprime pourrait même atteindre les 50 %.