La réforme des aides publiques à l’accession et l’envolée des prix des biens ont entraîné une dégradation du pouvoir d’achat immobilier des ménages aux revenus modestes et des jeunes primo-accédants. Pour compenser ce mouvement, depuis plus d’un an, les banques proposent des crédits de très longue durée. Retour des prêts immobiliers longs depuis un an Revenus dans l’offre des banques l’année dernière, les prêts à l’habitat sur 25 ans ne semblent pas près de disparaître. L’analyse de nos dossiers de crédits montre que la part des financements de longue durée atteint aujourd’hui 27 %. Ces formules sont particulièrement intéressantes pour les Français aux faibles ressources et aux jeunes ménages qui achètent pour la première fois leur résidence principale. Baisse de 14 % des revenus exigés pour une durée allongée de 5 ans Pour illustrer l’avantage de ces emprunts longs, nous avons réalisé des simulations en prenant le cas d’un foyer qui souscrit un prêt de 216 000 euros à rembourser en 20 ans. Les emprunteurs ont fourni un apport correspondant à 10 % du coût de l’opération, et obtenu un taux de 1,5 %. Le montant de chaque mensualité, prime d’assurance emprunteur comprise, a été estimé à 1069 euros. Si l’on considère que la part des charges de crédits sur le total des revenus mensuels ne peut être supérieure à 33 %, le ménage doit toucher chaque mois au moins 3200 euros nets. Maintenant, en étant la durée de remboursement à 25 ans avec 1,8 % de taux d’intérêt pour le même capital et un apport identique, la somme à payer à chaque échéance mensuelle tombe à 921 euros, incluant la prime assurance de crédit. En tenant compte du plafond de taux d’endettement à 33 %, les revenus nets par mois exigés diminuent à 2750 euros, soit 14 % de moins que pour un prêt sur 20 ans. Bientôt un retour des crédits longs sans apport Pour un couple de jeunes actifs, tous deux rémunérés légèrement au-dessus du SMIC (1400 euros de salaire net chacun), cette solution est idéale. Important D’ailleurs, le retour des offres sur 25 ans sans apport affichées par certaines enseignes bancaires pendant l’été 2018 n’est pas exclu.