L’année 2018 s’est achevée sur une note positive pour le secteur du courtage immobilier, avec une production de prêts en hausse de +13 % sur douze mois. Certes, la demande a reculé de -4 % sur la même période, mais cette baisse de performance reste néanmoins raisonnable compte tenu des difficultés rencontrées par le marché en début d’année. Des conditions d’emprunts favorables La production élevée de crédits a surtout été soutenue par la faiblesse des taux d’emprunts. En effet, les candidats à la propriété ont pu bénéficier de conditions avantageuses. Important Et en ce début d’année, les taux continuent de baisser, avec la possibilité d’obtenir des décotes de 0,10 % en moyenne. Par ailleurs, les prix immobiliers se sont stabilisés, hormis dans quelques grandes métropoles. Les taux attractifs ont également ouvert des opportunités aux emprunteurs lourdement endettés. Profitant de cette faiblesse des taux, de nombreux ménages ont procédé au regroupement de crédits en cours et ont pu ainsi alléger leurs mensualités. Cette opération consiste notamment à consolider plusieurs prêts en un seul crédit remboursable à un taux unique renégocié. Elle permet de rétablir l’équilibre financier dans le budget du foyer. Essoufflement de l’immobilier neuf Dans les détails, le bilan 2018 est néanmoins mitigé pour le marché immobilier. Par rapport à l’année 2017, le nombre de transactions est en hausse dans l’existant, atteignant même un record. La situation est tout autre dans le neuf où des signes d’essoufflement se font ressentir : la production de nouveaux logements a en effet chuté. D’après les professionnels du secteur, ce recul de l’immobilier neuf pourrait se poursuivre en 2019 avec la fin ou le recentrage des principales aides publiques (PTZ, APL Accession). Ces mesures excluent les primo-accédants et les ménages aux revenus modestes du marché. Ainsi, compte tenu du contexte actuel, les experts appellent à la mise en œuvre de nouvelles solutions, voire à une marche arrière du gouvernement concernant certaines dispositions, pour éviter que l’immobilier neuf ne s’effondre davantage. Ils proposent entre autres : la réintégration des zones B2 et C dans le PTZ ; le retour du PTZ dans l’existant ; le rétablissement des APL Accession.