Selon les spécialistes du secteur, le rachat de crédit a le vent en poupe, soutenant largement l’activité. Permettant de faire baisser le montant des mensualités pour rééquilibrer ses finances ou simplement tirer profit des taux bas actuels, l’opération séduit les emprunteurs. Nous faisons le point sur le marché du rachat du crédit en France. Fortes disparités en fonction de la richesse des régions et départements Les demandes de rachat de crédit sont les plus nombreuses dans la région Nord, le département 59 représentant à lui seul 4,12 %. Derrière se trouvent les Bouches-du-Rhône avec 4,03 % des dossiers sur l’ensemble du pays, juste devant la Seine-et-Marne (3,24 %) et la Seine-Saint-Denis. En comparaison, le pourcentage parisien n’est que de 2 %. Ces chiffres mettent en évidence la corrélation entre la richesse des régions et le nombre d’opérations de rachat de crédit, qui se retrouve également dans le palmarès du taux d’endettement (ratio mensualités de crédit/revenus exprimé en pourcentage). Cette fois, la Champagne-Ardenne prend la tête (49,64 %) du classement des régions, précédant les DOM-TOM, la Picardie et le Poitou-Charentes. Quant aux départements, la Creuse et la Lozère se détachent avec 60 % et 59 % de taux d’endettement respectivement, loin devant Paris (38 %). Profil des candidats au rachat de crédit Les demandeurs de rachat de crédit jouissent d’une situation professionnelle stable : 63,01 % ont un CDI, 14,93 % sont des fonctionnaires. Les travailleurs en CDD, dont les chances d’obtenir une restructuration à des conditions avantageuses sont faibles, ne sont que 4,44 %. Les locataires sont majoritaires avec 54,93 % tandis que les propriétaires représentent 34,4 %. Les premiers font racheter 30 390 euros en moyenne, contre 162 212 euros pour les seconds, notamment à cause du prêt immobilier. Dans 75 % des cas, les requêtes émanent d’emprunteurs âgés de 25 à 60 ans, les retraités n’étant que 17 %. Les célibataires sont 39 % à se lancer dans l’opération, contre 32 % de couples et seulement 9,12 % de divorcés, malgré les difficultés financières engendrées par ce changement de situation. Concernant les revenus, 39,89 % des ménages demandeurs perçoivent entre 1500 euros et 2500 euros ; les plus endettés, qui gagnent entre 2500 euros et 4000 euros, ne représentent que 27 % des dossiers soumis.