Fin juillet dernier, l’OFSP (Office fédéral de la santé publique) a annoncé l’existence de 332 cas de FSME (méningo-encéphalites verno-estivales) en Suisse. Il s’agit du niveau de contamination le plus élevé depuis les années 2000. La population étant susceptible de s’adonner davantage aux activités de plein air durant l’été, les autorités l’incitent à se protéger des piqûres de tiques. Les affections saisonnières sont problématiques pour le corps médical et les professionnels de la mutuelle. En effet, elles apparaissent systématiquement chaque année. Ce phénomène est souvent dû à des conditions favorables à la circulation des pathogènes et à la prolifération des vecteurs de maladie. De même, les sorties estivales sont propices aux piqûres d’insectes. Les tiques, par exemple, participent à la transmission de nombreuses infections telles que la borréliose. Cet été, les autorités suisses appellent à la vigilance face à la multiplication des méningo-encéphalites à tiques dans le pays. Le nombre de cas tend d’ailleurs à augmenter significativement ces dernières années. Des vaccinations perturbées par le Covid-19 La récente vague de FSME s’explique notamment par l’arrivée de la belle saison et la crise sanitaire actuelle, selon les autorités sanitaires locales. En effet, les Suisses pratiquent plus souvent des activités de plein air durant la période estivale. Par ailleurs, l’épidémie de Covid-19 a affecté le plan de vaccination contre la FSME. En effet, les professionnels de santé ont reporté les actes non urgents à cause de la crise sanitaire, y compris les vaccinations. De plus, la conjoncture a empêché certains patients de consulter un médecin par peur de se faire contaminer. Il faut savoir que le vaccin contre la FSME peut être administré dès 6 ans. Avant cet âge, l’injection nécessite un avis médical. Cette mesure préventive est conseillée aux habitants des zones à risque et aux voyageurs qui y sont de passage. Concrètement, la recommandation concerne tous les cantons suisses, à l’exception de Tessin et de Genève. Une incidence en hausse En juillet dernier, l’OFSP a enregistré 90 cas de méningo-encéphalites verno-estivales sur tout le territoire suisse. Les chiffres officiels permettent de suivre l’évolution de la maladie, car la déclaration de la FSME est obligatoire dans le pays depuis 1988. À partir de 2000, les autorités sanitaires ont recensé 39 à 332 cas sur la même période de l’année. Plus généralement, 19 800 personnes ont consulté un médecin à cause d’une piqûre de tique entre janvier et fin juillet 2020. Les professionnels de santé ont par ailleurs pris en charge 10 200 patients atteints de borréliose aiguë durant ces sept mois. Cette maladie se traite couramment par l’administration d’antibiotiques. Important Eu égard à ces chiffres, 2020 est la troisième année comptant le plus grand nombre de consultations liées à des piqûres de tiques depuis 2008. Elle est classée deuxième pour les cas de borréliose. Pour toutes ces raisons, l'OFSP préconise de renforcer la campagne de prévention contre les maladies transmises par les tiques.