En France, l’état de santé de la jeune population se trouve actuellement au centre des préoccupations du ministère y afférent. Les adolescents sont, dans l’ensemble, au mieux de leur forme quoique certains d’entre eux souffrent toutefois de surcharge pondérale. Et si le phénomène s’est accru ces derniers temps, des inégalités se confirment au niveau du sexe et de l’origine sociale. Publiés mercredi 28 août dernier, les résultats d’une enquête menée par la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) sur l'état de santé des adolescents français inquiètent plus d’un. Le fait est que près d’un collégien sur deux est confronté à un problème de surpoids ou d’obésité. Un taux qui s’avère plus élevé aujourd’hui que par le passé. Et il faut dire que le milieu social de ces jeunes joue un rôle important dans cette situation étant donné que ceux qui vivent en milieu favorisé sont à même de jouir d’un mode de vie plus sain. Force est également de constater une certaine disparité entre les filles et les garçons. Des dents plus saines, mais un poids plus alarmant Au cours de l’année scolaire 2016-2017, quelque 7 200 adolescents, se trouvant en classe de troisième et éparpillés dans toute la France (métropolitaine et outremer), ont fait l’objet d’une étude par la Drees. L’objectif de l’organisme étant de connaître l’état de santé de ces jeunes, notamment en ce qui concerne leur dentition et leur poids. Fin août dernier, les chiffres révélés ont été sans appel. Les dents des collégiens ont une meilleure forme par rapport à celles de leurs aînés de dix ans. D’après ce qu’a pu observer l’entité : La santé bucco-dentaire est en nette amélioration : 68 % des adolescents ont des dents indemnes de caries, contre 56 % en 2009 . Par contre, ils sont plus lésés au niveau pondéral. Il faut d’ailleurs dire que les participants de sexe masculin sont moins concernés (16,9%) que ceux du sexe opposé (19,7%). Par ailleurs, l’on constate que le problème semble être tributaire du niveau social de chaque individu. Pour avoir une vision plus précise, la Drees les a groupés selon les professions de leurs parents. Les résultats ont alors parlé d’eux-mêmes : 24,2% sont en surpoids et 7,5% obèses chez les enfants d’ouvriers ; 22,2% en surcharge pondérale et 6,2% souffrant d’obésité chez ceux issus d'employés ; 18,5% et 5,7% chez ceux de parents Agriculteurs ou commerçants ; 14,6% et 3,4% chez les élèves dont les parents ont des professions intermédiaires ; 11,5% et 2,7% chez les enfants de cadres. Un problème évident de santé publique Hyperconnectivité, addiction à l’écran, prise irrégulière de nourritures en dehors des repas… Sans aucun doute, le mode de vie actuel, cultivant la sédentarité, ne réussit pas forcément aux adolescents. Tout comme il impacte négativement sur la santé des adultes. À savoir, 50% des enquêtés dépensent quotidiennement trois heures et demie de leur temps devant un Smartphone, une tablette ou un ordinateur. Et le week-end est encore pire, avec six heures passées devant l’écran. Personne n’est sans savoir que le manque d’activités physiques entraîne inévitablement un amassement de graisses. Certes, lutter contre cette pathologie est actuellement plus facile en France compte tenu de la prise en charge du traitement par l’assurance maladie ou la mutuelle santé. Mais cela n’empêche pas le phénomène de se répandre. En 2001, 15,8% des jeunes Français souffraient de surpoids, dont 3,5% obèses. Huit années après, les proportions sont passées respectivement à 17 et 3,8%. Une décennie plus tard, 18,4% sont loin de peser dans la norme, dont 5,2% en situation d’obésité. Le non-respect d’une alimentation saine suscite aussi des déséquilibres pondéraux. Cela explique le fait que les jeunes issus d’un milieu social moins favorisé subissent davantage de problème de poids. D’après l’étude de la Drees, 52% seulement des élèves scolarisés en éducation prioritaire profitent d’un petit déjeuner avant d’aller à l’école. Contrairement à eux, les enfants de ménages plus aisés bénéficient de plus de suivis pour une meilleure hygiène de vie. À l’organisme statistique de confirmer : Les habitudes de vie bénéfiques à la santé sont plus souvent déclarées par les adolescents issus des milieux socialement favorisés : prise régulière d’un petit déjeuner, pratique d’un sport, limitation du temps passé devant les écrans, recours au dentiste.