Dès l’année prochaine, le statut des agents de la SNCF ne sera plus celui de cheminot. Ceci dit, les contrats de travail et les conditions d’exercice des métiers devront faire l’objet de négociations. À ce propos, le programme est plutôt chargé. Avant la fin de l’année, la majorité des pourparlers devront avoir lieu. En cours d’application, la réforme ferroviaire prévoit que l’entreprise publique chargée de l’exploitation des chemins de fer change de statut. La SNCF évolue en société anonyme à capitaux publics. Ce bouleversement implique la mise en place d’un cadre social nouveau. Ainsi, la direction de la SNCF a exposé aux 500 gestionnaires un agenda adapté le lundi 2 septembre dernier. Des discussions avec différents syndicats sont prévues dès cette semaine. La direction souligne que les échanges vont se dérouler dans un climat propice, sachant que toutes les parties prenantes ont assisté aux tables rondes préparatoires avant la période estivale. La SNCF prépare de nouvelles stratégies pour fidéliser les recrus Afin d’attirer de nouveaux talents, la SNCF a accordé une meilleure rémunération aux agents qui y débutent leur carrière, sachant que les recrutements sont effectués au prix du marché. Mais une telle politique ne suffit plus pour faire la différence face aux concurrents, bien que les agents de la fonction publique puissent bénéficier de nombreux avantages. Les échanges vont donc tourner autour de ce sujet. Encore faut-il que le nouveau régime auquel sont soumis les agents et la réforme portant sur la retraite ne ternisse les éventuelles concertations, comme l’énonce la SNCF. En tout cas, la tournure des évènements dépendra de la nomination du nouveau patron, sachant que le départ de l’ancien dirigeant, Guillaume Pepy, est prévu pour la fin de l’année. Il a travaillé au sein de la SNCF depuis 2008. L’État ne devrait pas tarder à désigner une nouvelle personne à la tête de la société. Une nouvelle classification des postes et une meilleure protection sociale Concernant par exemple la protection sociale, tous les employés sans exception accéderont désormais à une complémentaire santé pour se faire rembourser une partie de leurs dépenses de santé. Le coût de la mesure ? 75 millions d’euros annuels. ImportantActuellement, seuls les contractuels en bénéficient malgré les requêtes incessantes des syndicats qui ont été formulées depuis plus de quinze ans maintenant. Par ailleurs, les professions sous tension profiteront d’une offre salariale particulièrement compétitive, notamment dans les régions où la vie coûte plus cher que sur le reste du territoire. C’est le cas des régions frontalières avec la Suisse et celle francilienne. Benjamin Raigneau envisage également, en tant que DRH, de promouvoir le changement de poste au sein du groupe en inscrivant simplement un avenant au contrat et en dispensant des formations appropriées. Les métiers feront l’objet d’une nouvelle catégorisation.