L’inégalité d’accès aux soins est tellement tangible au sein de la population française que le gouvernement le met au centre de ses priorités afin de changer la donne. Pour y parvenir, le système assurantiel doit être repensé, car si se protéger des risques au quotidien est une nécessité pour les ménages, le processus n’en est pas moins complexe et la couverture moins dispendieuse ni plus adéquate. Ces dernières années ont été marquées par de nombreuses réformes au sein du secteur de l’assurance dans l’Hexagone. Force est cependant de constater que chaque initiative impacte tant sur le pouvoir d’achat de la masse que sur l’activité des professionnels du secteur. Aujourd’hui encore, des chantiers sont en cours pour de nouveaux dispositifs à dessein d’universaliser l’accès à la santé. Tous les observateurs sont tenus en haleine afin de savoir si ceux-ci vont répondre à l’objectif fixé ou non. Pour l’instant, se faire rembourser de ses frais de santé relève de tout un enchevêtrement administratif. Sans oublier que les assurés se retrouvent souvent devant un contrat mal adapté à leur situation faute d’avoir obtenu des informations pertinentes. Avoir une vision exhaustive des offres existantes Détenir une garantie et se protéger des aléas de la vie font partie intégrante du quotidien des ménages, à l’heure actuelle. Et les Français n’en font pas exception, puisqu’aucun bien ni aucune activité n’en est épargné (voiture, immobilier, patrimoine financier, scolarité, voyage, santé…). ImportantToujours est-il qu’une forte disparité est constatée au niveau des tarifs ainsi qu’en matière d’accès aux informations relatives au contrat de couverture. De fait, près de six assurés sur dix (59%) ont avoué n’avoir pas été suffisamment informés sur les clauses qu’ils ont signées, lors d’une enquête réalisée en 2016 dans le cadre du Salon de l’Assurance. Pourtant, une meilleure connaissance des offres disponibles et une maîtrise des points forts et faibles de son contrat sont toujours indispensables pour bien jouir de celui-ci. D’autant plus qu’avoir toutes les cartes en main permet d’éviter certaines propositions fallacieuses qui peuvent être aussi coûteuses. À savoir, l’assurance représente 5% du budget d’un foyer. Une stratégie qui n’est pas des plus facile compte tenu des multitudes de campagnes et actions marketing menées par les assureurs. D’où la nécessité de demander les services d’un expert dans le domaine afin de se faire accompagner au moment de choisir son offre. De nombreux dispositifs qui ne sont pas tous favorables Il n’est plus à redire que le gouvernement a à cœur l’accès aux soins pour tous. Le fait est que bon nombre de ménages, notamment ceux qui ont un revenu restreint, sont obligés d’y renoncer faute de moyen. Il se trouve, en effet, que la part restante des patients demeure quand même élevée malgré la prise en charge de l’Assurance maladie. Or, les coûts d’une mutuelle santé ne sont pas toujours abordables. 5% des Français n’en détiennent d’ailleurs pas. Outre les frais de couverture, la complexité des procédures administratives freine plus d’un. Certes, de nombreuses réformes ont été instaurées au cours des dernières années, a priori censées mieux encadrer le système. Mais il n’empêche que certaines d’entre elles ne sont pas, au final, aussi efficaces qu’on les a prétendues. Le contrat responsable, par exemple, devait restreindre les dépenses, notamment les dépassements d’honoraires. Toutefois, de nombreuses conditions sont exigées avant de pouvoir en profiter, entre autres l’adhésion du praticien au contrat d’accès aux soins. De plus, la majorité des concernés (69%) n’en ont pas encore connaissance, à en croire un sondage OpinionWay de 2015. Quant à la possibilité de rupture, à tout moment et sans pénalité, des complémentaires santé qui a reçu l’approbation de l’Assemblée nationale. De prime abord, cette décision permet aux adhérents de faire jouer la concurrence pour obtenir une meilleure offre. Pour autant, elle risquerait de leur en coûter puisque les établissements d’assurance seront tentés de majorer les cotisations, voire d’étendre les périodes de carence, pour combler leur manque à gagner.