Alors que la période hivernale pointe le bout de son nez, avec l’épidémie de la bronchiolite à sa suite, de nombreux conseils sont communiqués par les autorités de santé afin d’aider les patients à y faire face. Il s’avère, en effet, que cette infection virale est fortement appréhendée par les parents étant donné qu’elle affecte bon nombre de nourrissons et de jeunes enfants. Trois enfants en bas âge sur dix souffrent de la bronchiolite chaque hiver, soit près de 480 000 par an. Une maladie contagieuse, affectant la respiration de ces petits patients, qui ne doit pas être prise à la légère puisque certains cas peuvent être plus compliqués que d’autres, nécessitant même une admission hospitalière. Les parents peuvent toutefois se rassurer, car en plus d’être évitable, la maladie se soigne. Et, dans la majorité des cas, les soins se pratiquent de manière facile : en optant pour un simple lavage de nez via du sérum physiologique. Il n’y a, de ce fait, pas besoin de recourir à des kinésithérapies traditionnelles ni à des traitements médicamenteux. Une infection souvent bénigne qui requiert toutefois l’attention des parents Tous les parents de jeunes enfants appréhendent la bronchiolite, une infection virale dont le traitement est remboursé intégralement par l’Assurance maladie et ne nécessite donc pas la prise en charge d’une mutuelle santé. Ce sentiment se renforce davantage durant la période hivernale. Ce qui est des plus normal puisque ces petits êtres sont à même de contracter cette maladie extrêmement contagieuse quand il fait froid. L’on dénombre d’ailleurs 450 000 à 500 000 malades chaque hiver, dont 30% sont âgés de moins de deux ans. À savoir, les symptômes sont faciles à détecter. De fait, ils s’apparentent à de la gêne respiratoire, à de la somnolence ou à du bord des lèvres bleu. Au Pr Pierre-Louis Druais, praticien au sein du Port-Marly à Yvelines, d’ajouter : « Cela doit alerter, reprend le professionnel. Autres signes : il n'est pas comme d'habitude, ne boit plus ou mal ses repas - avec un risque de déshydratation -, a une respiration rapide… » Pierre-Louis Druais Dans ce cas de figure, une visite chez le pédiatre ou chez un médecin généraliste est préconisée. Certes, la bronchiolite est souvent bénigne et peut se traiter facilement, mais il convient de prendre toujours en considération les éventuelles complications (2 à 3% des cas). Le fait est qu’une hospitalisation pourrait alors être indispensable afin que les patients, notamment les bébés de moins de six semaines, puissent bénéficier des soins intensifs et de la surveillance dont il a besoin. Comment doit-on agir face à la maladie ? Les autorités de santé ont jugé nécessaire de communiquer, en ce début du climat hivernal, certaines recommandations visant à mieux aider à la prévention et au traitement de la maladie. D’abord, il serait primordial d’éviter les facteurs pouvant l’aggraver, comme l’humidité, les appartements poussiéreux et l’exposition à la fumée de cigarette. Il est également important de maintenir une température supérieure à 19° Celsius dans la chambre de l’enfant. Ensuite, le lavage du nez avec du sérum physiologique doit être pratiqué systématiquement. Le fait est qu’un nourrisson utilise uniquement cette voie pour respirer. Ce qui n’est pas facile si cette dernière se retrouve obstruée par des sécrétions nasales. Pierre-Louis Druais souligne d’ailleurs que : « Lui libérer les voies aériennes supérieures va vraiment le soulager. Il est très important que les parents apprennent comment laver le nez du bébé le plus tôt possible. Et ce, quand l'enfant est bien portant. Le médecin traitant, le pédiatre, la PMI doit leur montrer comment faire cela correctement pour éviter toute angoisse. » Pierre-Louis Druais Ainsi, concrètement : Le bébé doit être allongé sur le côté ou sur le dos, avec sa tête maintenue délicatement sur le côté ; L’embout de la dosette est placé, par la personne qui administre le sérum, dans la narine se trouvant vers le haut ; Le contenu doit être vidé tout en maintenant la bouche de l’enfant fermée (le sérum s’écoulant par l’autre narine, avec les sécrétions nasales) ; Attendre la déglutition et essuyer le nez avant de reprendre l’opération sur le côté inverse. À savoir, de nombreuses pratiques sont maintenant prohibées par la HAS (Haute autorité de santé) suite à des études menées à des fins médicales. Entre autres, la kiné respiratoire, telle que la vibration et le clamping qui s’avère source d’épuisement pour certains jeunes patients. Par ailleurs, plusieurs procédés thérapeutiques sont désormais également déconseillés. Comme les fluidifiants bronchiques et les sirops antitussifs, par exemple. Ou encore l'adrénaline, le sérum salé hypertonique et les bronchodilatateurs.