Le 8 mars marque la journée internationale des droits de la femme et le gouvernement français a retenu cette date pour dévoiler les premières mesures qui vont être mises en place pour lutter contre les inégalités entre les hommes et les femmes. Plusieurs nouveautés ont été annoncées. Un logiciel pour mettre fin aux inégalités salariales d'ici trois ans C'est lors d'une table ronde réunissant, le Premier ministre, la ministre du Travail, la secrétaire d'État pour L'Égalité et plusieurs représentants syndicaux et du patronat que le gouvernement a tenu à réitérer sa volonté de concrétiser l'égalité salariale. À cet effet, la création d'un " logiciel anti-inégalité salariale " a particulièrement attiré l'attention. Le gouvernement prévoit d'imposer aux entreprises privées un logiciel qui mesurera l'écart de rémunération entre les hommes et les femmes. En cas d'écart de salaire injustifié détecté, l'entreprise est tenue de constituer une enveloppe de rattrapage salarial dédiée aux femmes. L'écart devra être résorbé dans les trois ans. Ce logiciel sera obligatoire d'ici un an dans les entreprises de plus de 250 employés. Il sera ensuite étendu aux autres entreprises l'année suivante. Des contrôles de l'administration plus fréquents L'inspection du Travail procédera à quatre fois plus de contrôles que maintenant. Le gouvernement a annoncé qu'en ce qui concerne les inégalités salariales, l'administration exercera désormais beaucoup plus de contrôles pour un objectif de 7 000 contrôles par an contre seulement 1 700 entreprises contrôlées en 2017. Des sanctions prévues à partir de 2022 pour les entreprises non conformes Aucune sanction ne sera appliquée pendant les premières années mais des sanctions seront applicables dès 2022 en cas d'écart salarial injustifié entre hommes et femmes pour des postes similaires. Les entreprises qui présentent des écarts de salaires et n'ont prévu aucune mesure pour atténuer ces différences devront s'acquitter d'une pénalité financière pouvant aller jusqu'à 1 % de leur masse salariale. Cette annonce fait peser sur les entreprises une sorte d'obligation de résultat en ce qui concerne l'élimination de tout écart salarial. La lutte contre le harcèlement sexuel au cœur des débats En plein déferlement médiatique sur le harcèlement et les violences sexuelles subies par les femmes notamment dans leur environnement professionnel, le gouvernement ne pouvait pas laisser passer cette journée sans prendre position. Et la réponse se fait sous la forme de la désignation d'un référent dans chaque entreprise. Celui-ci devra accompagner et conseiller les femmes qui signalent les comportements inappropriés à leur encontre.Malgré tout cela, les assurances auto sont moins chères pour les femmes. Mais au niveau des autres assurances, par exemple la mutuelle santé, les tarifs sont plus élevés mais justifiés (suivi gynécologique et obstétrique, contraception ou encore coûts liés à la grossesse et à l’accouchement).