Le domaine de prédilection d’internet ne cesse de s’élargir avec le temps. Aujourd’hui, sa place au niveau du secteur médical n’est plus à présenter. Après les prises de rendez-vous et les consultations à distance, c’est au tour des applications numériques de se joindre à ce système révolutionnaire. Reste à savoir si son fonctionnement est conforme aux normes du secteur. Réduire les dépenses est une préoccupation qui domine au niveau de la grande plateforme médicale. Cette nécessité est justifiée, entre autres, par la croissance rapide de la population d’âge avancé, et la pluralité des maladies chroniques. Face à ce besoin, les pratiques en ligne prennent de l’ampleur. L’engouement de la masse pour les services digitaux en est une preuve. Dans le cadre du développement de l’e-santé, des logiciels, à priori, pratiques submergent le marché. Il faut dire que ce succès met la puce à l’oreille de l’association Health on the Net (HON) qui a mené des études portées sur l’impact de ces outils vis-à-vis des femmes enceintes. Et les résultats ne sont pas favorables à ces sujets. Applications minutieusement examinées Avec l’évolution de l’utilisation du Smartphone, les programmes électroniques se trouvant dans le cadre de l’e-Health se vendent comme des petits pains. Principalement, le changement psychologique engendré par la présence des médecins en blouse blanche motive cette méthode. ImportantGrâce à ces joyaux de la technologie, les femmes enceintes sont en mesure de prendre elles-mêmes les paramètres indicateurs de leur état de santé sans passer par un praticien. Tension artérielle et prise de poids sont les principaux paramètres étudiés par ces outils. Au début du mois de mars dernier, HON a mis en place une enquête très efficace auprès de 6 627 femmes utilisant cette technique. À travers un questionnaire de huit points, il a été relevé que 73% des utilisateurs sont au cours de leur grossesse. Toutefois, une bonne partie des enquêtées viennent tout juste de donner naissance à leur enfant. L’investigation se penche principalement sur l’autosurveillance de la pression artérielle. Sur les 143 femmes enceintes ayant réalisé ce procédé, seuls 10% l’ont effectué à la demande d’un médecin. Ainsi, aucune instruction légale n’intervient au cours de l’acte. Par ailleurs, un précédent problème d’hypertension est une des motivations des usagers puisque 15% d’entre eux ont déjà reçu un traitement y afférent au cours d’une précédente gestation. À l’issue de ce projet, une sollicitation à l’adresse des praticiens certifiés a été évoquée dans le sens où l’utilisation de ces instruments se doit d’être plus encadrée. Les professionnels de la santé doivent s’y mettre Pratiquement, très peu d’applications digitales sont mises en place suivant un processus médical. Comme la majorité des services visant à améliorer l’accès aux soins, celui-ci est très apprécié par le public. Mais contrairement aux organismes comme la mutuelle santé, ceux qui assurent leur mise en œuvre ne sont pas tous fidèles aux normes instaurées dans le domaine. Ce qui a pour effet de fausser les résultats de ces autodiagnostics. Généralement, un tel enjeu doit être pris en charge par des personnes réellement habilitées. Les médecins et les sages-femmes sont, notamment, concernés. D’autant plus que les cas de mortalité causés par une hypertension artérielle ne se font pas rares. Cela est sans compter la conséquence de la moindre inattention sur le fœtus. Si l’on tient compte du nombre des abonnés à ces Apps, il est presque impossible d’en réduire l’utilisation. Ainsi, la responsabilité des professionnels serait de rendre ces outils plus corrects en avançant un système de validation clinique du processus utilisé. À l’image de ESH Care et de Hy-Result, les directives de la Société Européenne d’Hypertension Artérielle doivent diriger les actions de toutes les autres enseignes.