Face à la montée des risques naturels, le ministre de l’Économie et son homologue de la Transition écologique ont lancé une mission d’évaluation en mai 2023. Celle-ci vise à analyser la viabilité du modèle assurantiel français face au défi climatique. Les recommandations issues de ces travaux permettront d’adapter le régime d’assurance des catastrophes naturelles aux problématiques actuelles. Expertise éminente au service de la mission Bruno Le Maire et Christophe Béchu ont lancé une mission visant à évaluer la viabilité du système assurantiel français face aux enjeux du dérèglement climatique. Les événements climatiques extrêmes, inondations, tempêtes, sécheresses, cyclones se multiplient et posent la question de l’assurabilité de nombreuses régions . Cette mission sera assurée par trois personnalités reconnues : Thierry Langreney, le président de l’association environnementale Ateliers du futur ; Gonéri Le Cozannet, l’expert spécialiste des risques côtiers et du changement climatique au BRGM ; Myriam Merad, la directrice de recherche au CNRS rattachée à l’Université Paris Dauphine. Ces trois personnalités vont se concerter avec les organismes de recherche, les assureurs, réassureurs, élus et représentants de la société civile. La mission remettra ses recommandations aux ministres au plus tard en décembre 2023. Celles-ci porteront sur trois axes : les solutions pour assurer la soutenabilité du régime français ; la consolidation du rôle du système assurantiel, notamment pour l’assurance habitation ; la politique de souscription des compagnies d’assurance face au changement climatique. Un régime confronté à des défis financiers Avec son régime « Cat Nat », la France dispose déjà d’un mécanisme efficace, mais déficitaire depuis 2015. L’augmentation de l’intensité et du nombre des événements climatiques pourrait générer 70 milliards d’euros de coûts additionnels au cours des trente prochaines années , d’après le ministre de l’Économie et celui de la Transition écologique. ImportantFace au risque accru de sécheresse touchant 10,4 millions de maisons dans l’hexagone, le gouvernement a choisi de mettre en place une ordonnance étendant l’indemnisation à un grand nombre de communes, mais l’opposition veut aller plus loin avec une proposition de loi pour une protection élargie aux maisons fissurées. Cette mission vise à protéger le pays contre les risques climatiques grandissants, en mobilisant une expertise reconnue et en envisageant des réformes audacieuses. À retenir Bruno Le Maire et Christophe Béchu ont lancé une mission d’évaluation en mai dernier. Celle-ci vise à analyser l’efficacité du système d’assurance des catastrophes naturelles, et éventuellement à le réformer, face à la multiplication des aléas climatiques. Dans le cadre de cette mission, trois experts mèneront une concertation avec les assureurs, réassureurs et chercheurs. Les recommandations sont attendues avant décembre 2023 et devraient contribuer à renforcer le régime, confronté à un déficit depuis 2015 et à des coûts croissants.