En juin 2021, le Haut Conseil de stabilité financière (HCSF) a réitéré ses recommandations relatives aux modalités d’emprunt et exige que les banques s’y conforment rigoureusement. La mise en application de ces préconisations implique un durcissement des conditions d’octroi de crédit immobilier, malgré la faiblesse des taux d’intérêt. Certains emprunteurs peinent ainsi à obtenir un accord pour leur demande de prêt et se heurtent aux refus de nombreux établissements financiers. Néanmoins, ceux qui ont fait appel à un courtier ont pu tout de même trouver un financement pour leurs projets. Les prochains mois seront plus difficiles pour les emprunteurs Selon notre experte Maël Bernier, le respect strict des règles d’endettement compliquera les recherches de financement immobilier dans les prochains mois, notamment pour certaines catégories d’emprunteurs. Les banques ne disposent plus de marges de manœuvre pour déroger à ces règles étant donné qu’elles ont déjà franchi le seuil de 20 % ayant été fixé par l’autorité financière au cours des six premiers mois de l’année, explique-t-elle. Parmi ceux qui auront plus de difficultés à obtenir un accord pour leurs dossiers figurent les candidats à la propriété qui ne disposent pas d’apport personnel, et les personnes dans des situations particulières : remboursant déjà d’autres prêts, à la veille de la retraite, en profession libérale depuis peu de temps, etc. D’autre part, le dépassement du taux d’usure peut également entraîner un refus de crédit pour certains profils d’emprunteurs. Cette situation est due en principe au coût élevé de l’assurance emprunteur. Il est alors conseillé de choisir une offre moins chère pour faire baisser le TAEG. Quoi qu’il en soit, avec l’aide d’un courtier, il est tout à fait possible d’optimiser son dossier de crédit et de trouver l’offre d’assurance la plus avantageuse. Le taux d’endettement plafonné à 35 % et la durée maximale de crédit à 25 ans Le HCSF impose aux banques de respecter scrupuleusement le taux d’endettement maximal de 35 %. Par ailleurs, la durée du crédit ne doit pas dépasser 25 ans, sauf pour l’achat en VEFA qui bénéficie d’une période de différé de 2 ans. Il est néanmoins possible pour les établissements prêteurs de transgresser légalement cette règle pour 20 % de leur production trimestrielle, mais une part importante des crédits accordés dans ces conditions doit revenir aux primo-accédants.