Selon une étude menée par Harris Interactive, près de 66 % des Français non propriétaires déclarent ne pas avoir les moyens d’acquérir leur résidence principale à cause de l’envolée des prix. Bon nombre d’entre eux estiment en outre que le niveau d’apport exigé par les établissements bancaires constitue un frein rédhibitoire à la concrétisation de leur projet immobilier. Flambée des prix et envie de se faire plaisir Selon Laurent Sabouret, cofondateur de l’agence immobilière en ligne Imop et commanditaire de ce sondage, 48 % des personnes interrogées préfèrent faire une croix sur leur projet immobilier afin de pouvoir dépenser sans restriction au quotidien. Laurent Sabouret Important Par contre, ce n’est pas le cas des jeunes de moins de 35 ans qui sont prêts à se serrer la ceinture pour devenir propriétaires. Il a également conclu que L’envolée des prix de l’immobilier décourage les Français. Propriétaires et non-propriétaires s’accordent, en effet, à dire que les prix se sont envolés ces derniers mois. 65 % d’entre eux estiment que cette situation va durer. Laurent Sabouret D’après le dernier indice des prix Notaires fourni par l’Insee, les tarifs dans l’ancien se sont accrus de +5,9 %. La hausse est plus importante en province (+7 %) qu’en Ile-de-France (+3,1 %) et elle reste plus marquée pour les maisons (+6,8 %) que pour les appartements (+4,6 %). À noter que la souscription d’une assurance de prêt immobilier est obligatoire pour tous ceux qui financent l’achat de leur logement à crédit. Les acquéreurs se détournent des métropoles D’après Laurent Sabouret, Les acheteurs sont de plus en plus intéressés par les villes moyennes qui étaient autrefois boudées. Laurent Sabouret À Bordeaux par exemple, le prix moyen du mètre carré a bondi de +40 % au cours des six dernières années. Les acquéreurs délaissent alors les grandes communes comme Pessac ou Mérignac pour se tourner vers d’autres localités situées à une quarantaine de kilomètres plus loin, telles que Vayres, Cestas ou Cavignac. La baisse du nombre de dossiers de prêt en septembre et octobre reflète aussi cette décorrélation entre la capacité financière des ménages et la hausse des prix. Selon la Banque France, La production mensuelle de nouveaux prêts à l’habitat est redescendue à 22,1 milliards d’euros en septembre puis à 19,7 milliards en octobre, une situation rare après un été calme.