Certains observateurs pensaient qu’il s’agissait d’un effet d’aubaine et qu’une fois la pandémie maîtrisée, le retour à la normale (réalité d’avant-crise) allait s’amorcer dans de nombreux domaines. Il n’en a rien été, du moins en ce qui concerne les exigences des Français en matière de logement. Les attentes nées du temps des confinements restent d’actualité, et ce, même si le marché immobilier dans les métropoles est en train retrouver de la vigueur. Une nouvelle tendance Un retour à la « vie d’avant » semble désormais utopique. Contrairement aux prédictions des observateurs, l’engouement des français pour les villes moyennes voire le milieu rural ne s’est pas estompé. En région parisienne, par exemple, la capitale n’a pas retrouvé sa population, les ménages préférant mettre le cap sur les zones en périphérie. Le phénomène est tel que Paris commence désormais à enregistrer des baisses de prix, inenvisageable il y a un peu plus d’un an. Le choix de l’aspirant à la propriété est vite fait entre un appartement parisien avec aucun espace extérieur (ou si peu) et une maison située hors du centre urbain, avec quelquefois un vaste terrain pour aménager une piscine, un terrain de jeu ou un jardin. Important En juillet dernier, le prix moyen du mètre carré s’est établi à 10 286 euros à Paris, soit un léger repli de -0,1 %. Sur deux mois, la baisse constatée est de -0,4 %. Et sur une année, le prix des appartements a reculé de -2,5 %. En revanche, preuve du dynamisme du marché de l’immobilier en périphérie, le prix des maisons a bondi de +6,5 % en un an dans les Hauts-de-Seine (92). Les autres métropoles s’en sortent plutôt bien Outre Paris, en ce qui concerne les grandes villes de l’Hexagone, Montpellier est la seule à avoir enregistré une baisse de prix. Les autres métropoles, elles, continuent d’observer une bonne dynamique et voient leurs prix immobiliers s’envoler. Mais les acheteurs paraissent motivés, d’autant plus que les conditions de financement leur sont toujours favorables. Même si les banques sont devenues plus sélectives et que le coût de l’assurance de prêt a connu une hausse notable, les taux d’intérêt sont restés à des niveaux extrêmement bas pour permettre à bon nombre de ménages de concrétiser leurs projets immobiliers.